Le secrétaire général de Civitas, Alain Escada, est intervenu sur RMC dans l’émission de Jean-Jacques Bourdin, puis sur Sud Radio dans celle de Robert Ménard.
Sur Radio Notre-Dame, ce matin, sont intervenus Emmanuel Demarcy-Mota, le directeur du théâtre de la Ville, l’abbé Grosjean, prêtre du diocèse de Versailles et François-Xavier Péron, membre de Civitas (photo). A écouter ici.
De son côté, l’abbé de Tanoüarn poursuit sa réflexion, dont voici un extrait :
“L’un de mes correspondants AR, un ancien élève, qui avait déjà attiré mon attention sur la distinction thomiste entre sacrilège et blasphème, m’écrit à propos du nihilisme en insistant sur le fait qu‘il n’y a pas d’intention nihiliste dans cette pièce, mais simplement le nihil, le rien. On est donc en plein Nietzsche. Voici un extrait de sa lettre.
“Je pense que le recours au scatologique, à la provocation grossière ne manifeste pas tant l’intention nihiliste des artistes contemporains que leur impuissance absolue à accéder au domaine des idées. Il n’y a pas de message, sinon un message par défaut. Ce spectacle est in-sensé, et c’est être généreux que de le qualifier d’ambigu. Je ne sais plus qui m’a appris que la pensée, c’est la discrimination. Est-ce vous, le vieux de Martigues ou un autre encore ? Dénoncer “l’universelle indifférenciation“, c’est exactement pointer ce défaut de pensée. Le choc des images crée un conditionnement pavlovien […] qui se substitue à la pensée et au raisonnement. A quoi bon alors argumenter ?”
La nouvelle christophobie n’est pas intellectuelle (voilà pourquoi un athée qui a une réputation à tenir comme Onfray ne veut pas se solidariser avec Castellucci), elle relève du réflexe de Pavlov. il faut créer l’association d’image et d’idée entre le Christ et la merde. Si les nouveaux artistes subventionnés parviennent à leur fin, alors le mystère d’iniquité aura consacré son chemin dans notre monde. Alors les signes se trouveront définitivement inversés dans notre culture sans respect. Mais où sera la culture ? Dans la merde justement ! L’enjeu est immense, les provocations vont se multiplier (bientôt Golgota Picnic), les chrétiens face à cette subversion culturelle stipendiée doivent montrer trois choses : une véritable unité ; un grand calme (quitte à mettre les provocateurs hors du jeu) ; une opposition déterminée pour défendre, même de façon publique, un très minimaliste droit au respect, sans lequel il n’y a plus ni religion ni culture.”
En ce moment, environ 200 personnes prient à genoux devant le théâtre 104.