Communiqué de Laissez-les-Vivre SOS-Futures mères :
"Le drame de Garches se situe au carrefour de l'euthanasie, du recours abusif aux soins palliatifs et du fait de traiter des enfants comme des cobayes. Pour le docteur Nicole DELEPINE, chaque enfant, avant d'être un malade est bel et bien un être humain et requiert à ce titre des soins qui lui sont personnellement dûs. Il ne serait donc être question de lui faire intégrer un protocole d'essais cliniques quand des traitements connus et efficaces existent et lui sont donc dûs. "Non, les enfants de mon service ne sont pas des rats de laboratoire a-t-elle martelé pendant des années, voulant à tout prix préserver les enfants de toute récupération".
Mais, le ministère de la Santé ne l'entend pas ainsi et avec la complicité de sites pédiatriques, certes géographiquement tout proches mais idéologiquement très éloignés, escompte récupérer ces enfants en obtenant la fermeture de ce service qui fait désordre. Ainsi, l'AP-HP a t elle annoncé en juin la fermeture du service d'oncologie pédiatrique du Dr Delépine de par la suppression de son poste après son départ à la retraite prévu le 18 juillet 2014 et déclenchant ainsi une vague de grèves de la faim de parents révoltés.
Et pourtant, le docteur Delépine n'est pas un "gourou", elle n'essaie pas des traitements nouveaux, aléatoires, même si certains ont parfois pû se révéler efficaces, mais bel et bien des chimiothérapies classiques qui ont fait leur preuve et grâce auxquelles elle a obtenu des rémissions et guéri un nombre conséquent d'enfants.
Mais cela n'est plus la doctrine officielle du ministère de la Santé, qui, graissé par les laboratoires pharmaceutiques exige que 75% des enfants malades fassent l'objet d'essais thérapeutiques avec, pour les récalcitrants, le spectre des soins palliatifs obligatoires, donc de "la mort douce" à plus au moins brève échéance. Avec un certain cynisme, la ministre TOURAINE a déclaré le vendredi 11 juillet 2014, soit le lendemain même du jour où la grève de la faim des courageux parents s'arrêtait que les enfants seraient répartis entre plusieurs sites pédiatriques de proximité et confirmant ainsi la fermeture du service. Le combat des parents des enfants n'est pas prêt de s'achever et il se situe bien aux confins des questions d'euthanasie, de recours abusifs aux soins palliatifs et de refus de soins."