Le meeting de François Fillon à Nîmes vient confirmer mon post d'hier soir sur cette campagne qui commence à nous plaire. Le candidat LR a réitéré sa détermination à se maintenir malgré les défections qui se succèdent, mettant en avant ses propositions les plus radicales en matière d'immigration, de lutte contre l'islamisme ou contre la délinquance.
«Les élus, on fera sans eux! La base, elle tient, les électeurs de droite, ils tiennent! Je m'appuie sur les Français et les Françaises, qui se prononceront.»
Il y a du Patrick Buisson dans ces intonations… C'est un peu, comme à la primaire LR, la révolte du peuple de droite de province contre les bobos LR parisiens de la rue de Vaugirard, qui laissent tomber leur champion dans la tempête et, pour certains, tentent de faire revenir Alain Juppé. C'est vrai : remplacer un candidat mis en examen par un candidat déjà condamné, c'est très logique…
François Fillon a poursuivi hier :
«Je n'ai pas l'intention de me coucher. Et je ne parle pas seulement pour moi, mais parce que la démocratie vous appartient, à vous! Il est hors de question que soit fauché le vote des électeurs de la droite et du centre!»
Ce tournant dans la campagne à droite est d'autant plus intéressante lorsque l'on sait que c'est justement ce peuple de droite, sur lequel s'appuie François Fillon, qui est le plus favorable à des accords avec le Front National. Avec le ménage qui est en train de se faire autour de Fillon, assiste-t-on déjà à la recomposition de la droite ? Il est permis de le souhaiter.