Face aux pressions et à l’indignation internationales, d’influents responsables religieux exigent que Abdul Rahman soit exécuté, sans quoi ils pourraient inciter le peuple à le "réduire en morceaux". Mais les autorités afghanes, qui cherchent une sortie de la crise, évoquent désormais de plus en plus son état psychique, qui pourrait lui éviter des poursuites. Karzaï assure qu’il sera sauvé. Plusieurs responsables musulmans afghans ont réclamé que la peine de mort soit prononcée : "Rejeter l’Islam c’est insulter Dieu. Nous ne permettrons pas que Dieu soit humilié. Cet homme doit mourir", a déclaré Abdul Raoulf -qui est considéré comme une voix modérée.
"Il n’est pas fou. Il est allé devant les médias et a avoué être chrétien", a commenté Hamidullah, qui dirige la mosquée Haji Yacob à Kaboul. "Le gouvernement a peur de la communauté internationale. Mais le peuple le tuera s’il est libéré". "Coupez-lui la tête", a exigé Raoulf. "Nous en appellerons au peuple afin qu’il le réduise en morceaux pour qu’il ne reste rien". "Il faut donner l’exemple", estime de son côté Mirhossain Nasri de la mosquée Hossainia, en colère de l’ingérence de pays étrangers. "Il doit être pendu". "Nous sommes des musulmans et ceci sont nos croyances. Ceci est beaucoup plus important pour nous que toute l’aide que le monde puisse nous offrir".
florent
Et dire que pendant ce temps, en France, une possible loi contre l’islamophobie se prépare lentement mais sûrement. Deux univers opposés, mais pas meilleurs l’un que l’autre, et qui se croisent, hélas.