Le Figaro offre une tribune à Matthieu Baumier, auteur de l’Anti-traité d’athéologie, qui revient sur la censure opérée par la Comédie Française. La déprogrammation de la pièce de Peter Handke l’"écoeure" :
"Ainsi donc, dans ce pays, ce sont les nains qui exercent des pouvoirs administratifs ou journalistiques sur la pensée. (…) En déprogrammant la pièce du dramaturge, laquelle devait être créée par Bruno Bayen au Théâtre du Vieux-Colombier, début 2007, Bozonnet apporte une sale eau au moulin de la censure de la pensée, mettant en pratique le délit d’opinion dans un pays où ce délit est théoriquement interdit. (…)
La France intellectuelle moisie est une habituée de la censure et du délit d’opinion brandis à l’encontre de toute pensée n’allant pas dans le sens de l’opinion commune, du moins de celle de quelques quartiers de Paris. (…) C’est la norme. La décision de Bozonnet s’inscrit dans une liste qui chaque jour s’allonge, depuis l’acte de délation produit par Lindenberg contre les «nouveaux réactionnaires» jusqu’à la tentative de lynchage médiatique du philosophe Alain Finkielkraut, en passant par la polémique continuelle contre Dantec (…).
Nous en sommes donc là : le pouvoir des nains, dans la France vraiment moisie, interdit le questionnement, c’est-à-dire la pensée. Il est urgent que les intellectuels se lèvent, urgent que le cri monte, urgent que la dissidence s’organise, car le motif de la déprogrammation de cette pièce est bel et bien la peur, celle que ressent Bozonnet, cette peur de se retrouver à la une d’un hebdomadaire, cloué au pilori par d’anciens «amis». Ceci est un appel à la vigilance, la vraie. La vigilance contre la peur.
furgole
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