"Le président de la République en a décidé ainsi : pas question d'envoyer des renforts militaires en Afghanistan, même si les Américains le réclament. Et pourtant, depuis que cet ordre a été donné au début de l'année, le dispositif évolue sans cesse et pour tout dire, il se renforce. Il y eu par exemple l'envoi des drones Harfang de l'armée de l'air (photo), l'arrivée d'une équipe de fouille opérationnelle et bientôt l'envoi de cinq hélicoptères (3 Tigre et 2 Cougar). Sans compter les 150 gendarmes annoncés. Or, tout cela doit se faire à effectifs constants, de l'ordre de 2800 militaires français sur le territoire afghan.
Résultat : les planificateurs de l'état-major des armées (CPCO) sont obligés de jongler avec les effectifs. Ainsi, l'arrivée des hélicoptères et du personnel de l'Alat devrait se traduire par le non-envoi de deux sections qui étaient désignées pour partir. Quant aux gendarmes, on explique qu'il ne faut pas les compter pour des militaires, puisqu'ils seront affectés à des tâches policières. Au Kosovo ou en Cote d'Ivoire, les mêmes gendarmes sont pourtant compris dans les effectifs militaires français…"