Selon ce rapport, publié jeudi par le magazine allemand «Spiegel», les policiers redoutaient des morts. Cette nuit-là, les forces de l'ordre ont été témoins d'innombrables passants, des femmes surtout, bouleversées, en larmes, qui rapportent vols et violences sexuelles. Tous les témoignages décrivent des groupes de «migrants masculins».
Toute identification s'est révélée impossible sur le moment tant la police était débordée, continue le rapport. «Les forces de l'ordre ne contrôlaient plus les incidents, les agressions, les délits. » Face à l'impossibilité d'aider les victimes, les policiers se sont sentis frustrés. En outre, le rapport établit une liste concrète d'incidents vus ou vécus par les policiers:
- Les groupes d'hommes ont formé des cercles serrés afin d'empêcher les forces de l'ordre de porter secours au victimes;
- Un homme a lancé aux policiers: «Je suis Syrien, vous devez bien me traiter. Madame Merkel m'a invité»;
- Des témoins ont été menacés dans le cas où ils nommeraient les coupables;
- Des hommes ont déchiré leur permis de séjour sous les yeux des policiers en ricanant et en disant: «Vous pouvez rien contre moi, donnez m'en un nouveau demain.»
- Les ordres de quitter les lieux n'ont pas été écoutés. Faute de moyens, les interpellations étaient impossibles;
- Après la fermeture des quais de gare à cause de la foule, de nombreux individus ont rejoint un autre quai puis traversé les voies pour rejoindre le quai bondé.
- Pendant l'évacuation de la place de la gare, les forces de l'ordre ont été la cible de fusées et de jets de bouteilles. Malgré l'évacuation, les vols et agressions ont continué à plusieurs endroits à la fois.
- L'auteur du rapport note que jamais, en 29 ans de service, il n'avait vécu telle situation et un tel manque de respect vis-à-vis de la police.
- Manquant de personnel, «les forces de l'ordre ont rapidement été débordées». L'intervention a duré de 21h45 à 7h30.