Les présidents des départements de l’Essonne, des Yvelines et des Bouches-du-Rhône sont visés par trois recours pour faute en responsabilité, déposés par des familles qui accusent ces élus de ne pas avoir su protéger des enfants placés sous leur responsabilité.
Maître Michel Amas, qui dépose ces recours concernant une trentaine d’enfants, dénonce un “phénomène national” :
“Nous lançons l’alerte pour que tout le monde sache qu’en France, à l’heure actuelle, des petits garçons et des petites filles se prostituent en très grand nombre, dans l’inaction totale des président de département”. “L’Etat a échoué dans la protection de l’enfance. Le fait qu’il n’y ait pas de réaction, d’organisation de la réponse de l’État, c’est ça que nous dénonçons. Nous livrons les enfants aux chiens.”
À Marseille une éducatrice souligne :
“A Marseille il n’y a pas un foyer où je n’ai pas mis les pieds, où il n’y a pas de prostitution”. “Les gamines à partir de 22 heures se préparent, il y en a même qui sortent en string. C’est filmé, il y a les voitures qui défilent avec leurs plaques”. “Et quand on leur dit ‘attend, mais tu ne vas pas les laisser sortir les jeunes filles’ et qu’on me dit qu’on ne peut pas les retenir, moi je suis allée là-bas en mission, personne ne sortait”.
Selon la commission d’enquête parlementaire sur les enfants placés, 15 000 mineurs sont victimes de prostitution en France, en majorité des enfants placés.