D’Antonio Gaspari, président de "Chrétiens pour l’environnement", dans Liberté Politique :
"Le mouvement international “Chrétiens pour l’environnement” considère l’attribution du prix Nobel de la paix à Al Gore comme un “vrai scandale” […] : nulle part dans le monde, on ne voit ce qu’Al Gore a fait pour la paix. Au contraire, lorsque il était vice-président des États-Unis, il a contribué [au] conflit contre la Serbie.
Les “Chrétiens pour l’environnement” sont particulièrement indignés, puisqu’Al Gore représente — et soutient toujours les intérêts — de ce que le pape Jean Paul II a appelé "l’impérialisme contraceptif", qui, dans les trente dernières années, a répandu et pratiqué des mesures en faveur de l’avortement, de la stérilisation, de la contraception abortive, surtout vis-à-vis des populations pauvres des pays en voie de développement. […] Le pape Jean Paul II, dans la lettre encyclique Evangelium vitæ, fait référence aux mesures de sélection des naissances comme d’une "guerre des puissants contre les faibles" (n. 12). […]
[O]n donne un prix en faveur de la paix à quelqu’un qui répand la terreur psychologique sous des arguments scientifiques […]. C’est une folie aussi, parce qu’on récompense un mouvement écologiste qui cherche par tous les moyens à bloquer le développement des pays pauvres, en les empêchant — au nom de principes écologiques abstraits — d’accéder à des sources d’énergie utiles et économiques. Et ce n’est pas un hasard si, ces derniers jours, une association proche de Gore et du GIEC-IPCC a proposé Cuba comme l’unique et véritable exemple de développement soutenable.
[…] on s’étonne que le jury […] n’ait pas tenu compte de l’hypocrisie d’un personnage dont la consommation énergétique personnelle produit du gaz à effet de serre dans des proportions sans commune mesure avec la consommation qu’il reproche à la population [Al Gore consomme vingt fois plus d’électricité et de gaz que l’Américain moyen, et que sa consommation ne cesse d’augmenter]."