Alain Minc vient de publier Voyage au centre du système, dans lequel il évoque l’évolution de ces différentes élites qui font ou feraient la pluie et le beau temps : George Soros, Rothschild, francs-maçons, groupe Bilderberg, médias… Dans Le Point, il déclare :
Le « système » existe-t-il ?
C’est un terme valise. Dans le livre, je raconte quatre univers différents – politique, business, médias et vie intellectuelle – que j’ai eu la chance de côtoyer. Il y a un système dans chacun de ces espaces, mais il mute. Aujourd’hui d’ailleurs, ce sont les Éric Zemmour et Michel Onfray qui vendent beaucoup de livres et qui représentent la pensée unique. Eux aussi fabriquent un « système ». Mais croire qu’il y a un système global avec un complot des nantis pour diriger la société, ce n’est absolument pas vrai. […]
Dans le livre, vous décrivez les francs-maçons comme une force « enfouie » toujours puissante. Nous croyions naïvement qu’ils n’étaient plus qu’un marronnier abandonné par les hebdomadaires comme le nôtre…
Les francs-maçons, ce n’est pas un fantasme. C’est une réalité, y compris dans le monde économique. Je vous donne d’ailleurs une clé : lorsque deux types qui n’ont rien en commun sont très proches, vous pouvez souvent vous dire : « Tiens, tiens. »
Vous avez participé à des groupes type Bilderberg qui est devenu, pour les conspirationnistes, la Mecque des « maîtres du monde ». Comment était-ce ?
Ce sont des « cafés du commerce » internationaux : on cause… souvent intelligemment, certes. Cela n’a rien à voir avec la franc-maçonnerie, où les gens font le vœu de s’aider et de s’épauler : c’est-à-dire un système assumé d’entraide où les hiérarchies sont effacées au nom d’une solidarité secrète. […]
Les médias, possédés par de grands patrons, sont-ils l’instrument du « système » ?
Vous appartenez à un journal dont l’actionnaire est un grand capitaliste, François Pinault. Vous savez parfaitement que les rédactions sont suffisamment fortes pour en réalité mater l’actionnaire. J’ai, pendant quatorze ans, présidé le conseil de surveillance du Monde. Sur la ligne éditoriale de la rédaction, mon influence a été nulle. Vous sous-estimez votre force. Par ailleurs, les difficultés financières de la presse ont amené une paupérisation de votre métier. Ce qui a entraîné une évolution sociologique : les jeunes journalistes sont matériellement frustrés et marginalisés socialement. Ils sont idéologiquement bien plus revendicatifs que leurs prédécesseurs, en opposition automatique au pouvoir en place. Je suis prêt à parier que même dans un journal à droite comme Le Figaro, une large majorité de la rédaction s’est prononcée – en tout cas chez les jeunes générations – pour Hamon ou Mélenchon. […]
Heracles
Pour résumer il nous dit : c’est pas vrai, mais c’est vrai quand même.
Pas besoin qu’un système soit très organisé, très hiérarchisé pour qu’il fonctionne. Si chaque pièce du système trouve un intérêt à y participer, et si le système trouve un intérêt à la participation de chaque pièce, tout se met en place naturellement.
Majeur
Belle inversion:
“ce sont les Éric Zemmour et Michel Onfray qui vendent beaucoup de livres et qui représentent la pensée unique.”
L’habilité c’est reconnaître un p’tit peu pour cacher beaucoup.
Denys Perrin
« cafés du commerce », oui mais du commerce mondial, où les conversations sont diaboliquement intelligentes.
Voir et revoir https://youtu.be/k40RpYZlvkQ.
Nous avons une arme que les puissants ne savent/peuvent/veulent pas utiliser, c’est la prière. Prions et faisons confiance à Notre-Seigneur