De Bernard Antony :
Comme cela était prévisible, « l’élection présidentielle » ce dernier jeudi en Algérie, n’a pas été du goût de l’immense majorité du peuple algérien. Une « mascarade », comme l’ont hurlé, le lendemain, des centaines de milliers d’Algériens, à Alger et dans toutes les grandes villes du pays.
L’« heureux élu », si l’on peut dire, s’appelle Abdelmajid Tebboune. Âgé de 74 ans, il a toujours été un des personnages de la nomenklatura fellagha, ancien Premier Ministre de Bouteflika.
Il est intéressant, et même émouvant, de noter que sur les centaines de pancartes brandies à Alger par les manifestants, presque toutes les inscriptions étaient en français. Sur l’une, on pouvait lire : « Tous les pays ont une mafia, en Algérie, c’est la mafia qui a un pays ».
Bien sûr, toutes les forces du régime avaient été mobilisées pour pousser les électeurs dans les bureaux de vote. Mais, malgré cela, la participation n’a pas atteint le 40 %. Il y avait 5 candidats, interchangeables, tous sortis du même moule fellagha. Tebboune, sans doute le préféré de l’armée, a obtenu… 58 % de ces 40 %, soit à peine un peu plus de 23 % des inscrits.
Quoi qu’il en soit, ce sont 60 % des Algériens que le régime n’a pu faire voter. L’avenir de l’Algérie est dans cette réalité.
A voir, ces électeurs qui glissent leur bulletin dans la poubelle !
L’opération de vote se passe comme prévue et de manière transparente à Jijel#Algeria #Algeria#لا_انتخابات_مع_العصابات pic.twitter.com/MWCsaHIinR
— ⵣIzem Samirⵣ (@Tonner13) December 12, 2019
Des urnes retrouvées déjà pleines hier soir à la mairie de Tizi-Ouzou, les citoyens ont pris les urnes pour les réduire en miettes quelques métres plus loin… #Hirak #Algeria #لا_انتخابات_مع_العصابات #Algérie #Kabylie pic.twitter.com/iz0U5Rb3KW
— Katia. (@Katiaaaaaaadzz) December 12, 2019
Ca s’annonce compliqué les élections en #Algérie ? pic.twitter.com/OIxal3GuIC
— Damien Rieu (@DamienRieu) December 12, 2019