Terrible :
Pour la première fois depuis la guerre, le solde des échanges agroalimentaires de la France avec le reste de l’Union européenne est devenu négatif. La France a exporté pour 38,1 milliards d’euros en Europe (21,7 milliards hors UE) en 2018. Des chiffres stables (+2 % depuis 2011) vers l’UE face à des importations en provenance des voisins européens qui ont bondi de 24 % (à 38,4 milliards d’euros).
La France, réputée « puissance agroalimentaire de premier rang dans le monde », a donc acheté plus de produits alimentaires à ses voisins de l’UE qu’elle ne leur en a vendu en 2018. De quoi en sidérer plus d’un un. A la commission économique du Sénat, qui s’est intéressée au sujet, l’émotion est à son comble. « Au train où vont les choses, d’ici à cinq ans c’est la balance commerciale agroalimentaire avec le monde entier qui sera en négatif », s’affole Michel Raison, élu LR de la Haute Saône. Que s’est-il passé ?
[…] En 2018, hormis les boissons (avec et sans alcool), la plupart des grands postes vu leur solde se dégrader : les céréales, les produits laitiers, les bovins vivants, le sucre… Et la France réalise la moitié (47 %) de ses exportations alimentaires sur seulement cinq pays, ce qui la met dans une situation de grande fragilité.
On fabrique de la qualité que l’on arrive plus à vendre et on importe des denrées à bas coût de pays dont la main d’oeuvre est bon marché et qui n’ont pas la même législation sanitaire… Voilà comment le grenier de l’Europe est devenu un vaste no man’s land…
C.B.
Pourquoi n’y a-t-il pas une obligation d’afficher clairement et en caractères non-lilliputiens la provenance de toutes les données alimentaires?
philippe paternot
la mention de provenance n’est que rarement établie, pourquoi vouloir la cacher? le consommateur est encore pris pour un débile incapable de juger par lui même, soviétisation de la société!
Christian Falguiere
Il faut voir comment en zones rurales, proches de villes moyennes notamment, de nombreuses parcelles sont laissées en jachère ( peu de revenus, mais aussi peu d’imposition pour son propriétaire ) en attente d’urbanisation ! Sous l’effet de départs à la retraite d’exploitants agricoles, sous l’effet de la loi de janvier 2018 privilégiant le terrain à bâtir, sous l’effet des élections municipales de 2020 ( le prix du m2 agricole sera multiplié par 2, voire par 3 selon sa situation et la majorité qui sortira des urnes ). Et puis quand le bâtiment va, tout va ( même et surtout le travail dissimulé )
Alors pourquoi voulez-vous prendre le risque du changement, même pour les classes ouvrières : ceci expliquant un peu pourquoi Macron a des sondages étonnants ( 38 % de personnes satisfaites – dernier sondage Ifop ) après l’affaire Benalla, les Gilets Jaunes, l’assassinat de Vincent Lambert, la PMA et bientot la GPA, etc……
Gilles Tournier
Ici, au Portugal, petit pays loin de tout et qui ne fait pas de bruit, nous avons du beurre des Açores, délicieux, des poissons de nos côtes et des fruits et légumes “du coin”. C’est une question de choix politique ; bien souvent, Bruxelles n’impose rien mais nos gouvernants, serviles, cupides et empoisonnés par l’idéologie renoncent à toute forme de préférence nationale. ACP a raison, c’est à nous de faire nos emplettes dans la petite distribution, les marchés et les fermes : c’est moins cher et ça fait travailler localement.