Le 27 mai, Aline Lizotte publiait un article sur Smart Reading press intitulé :
Le pape François aurait-il l’intention de “déclaricaliser” l’Eglise catholique ?
Elle commençait ainsi :
Des supérieurs majeurs non prêtres, des responsables de paroisses laïcs, des évêques privés du pouvoir de juridiction… Bref, une «décléricalisation» générale ! Est-ce bien là ce que le pape François souhaite pour l’Église catholique à travers son rescrit du 18 mai 2022 ? Pour comprendre ce qui est en jeu, il faut avant tout rappeler certaines vérités qui fondent la nature de l’Église et le rôle des «pouvoirs» dans l’Église.
Et plus loin :
Vouloir séparer le pouvoir du gouvernement, le pouvoir de juridiction, du pouvoir d’ordre, droit de participation au Sacerdoce du Christ, tient de l’ignorance totale de la vérité de l’Église. Si une autorité humaine tentait de le faire, ses décisions seraient sans aucune efficacité. Aucune autorité dans l’Église ne peut s’exercer validement et efficacement si elle n’est pas celle dont l’autorité du Christ lui-même l’a revêtue et qui en jouit selon les degrés de sa mission : paître les agneaux et les brebis du Seigneur (cf. Jn 21, 15. 18).
Le 10 juin, elle publiait un article sur le gouvernement de l’Eglise et la justice, dans lequel elle écrivait :
Combien de fois, les autorités dans l’Église, agissant vis-à-vis des personnes particulières, ne se sont-elles pas laissées prendre par des jugements selon des faux critères ? Combien de fois ne se sont-elles pas laissées influencer par des accusations reçues et mêmes encouragées sans vérifier l’information, sans pouvoir juger en toute impartialité, se souciant d’être objectifs tout en ne l’étant pas. Combien de fois une pastorale peut être rejetée parce qu’elle n’entre pas dans les cadres socio-psychologiques de l’autorité en place ou du conseiller des sciences humaines ? Il n’y a pas que dans les entreprises que l’on met des employés au placard ! L’Église a aussi ses placards ! Elle doit quelquefois les visiter !
Le Père Humbert Clérissac, o. p., écrivait dans un beau et bon petit livre publié en français, Le Mystère de l’Église : «On a dit qu’il faut souffrir non seulement pour l’Église, mais par l’Église. S’il y a quelque vérité en cela, c’est que nous avons parfois besoin d’être traités avec fermeté, d’être tenus dans l’ombre, dans le silence et dans une apparente disgrâce, peut-être parce que nous n’avons pas suffisamment profité, saintement, des faveurs et des avances de l’Église en d’autres temps…» Peut-être ? Mais peut-être que non !
Le 21 juin, on apprenait que, suite à une visite canonique missionnée par Mgr Yves Le Saux, évêque du Mans, menée par Mgr Jean-Pierre Batut, évêque de Blois et le frère dominicain Thierry Dominique Humbrecht, elle a été priée de démissionner.