Alors qu’il présidait une messe pour la France dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, messe “pro felice statu gallicae nationis“ célébrée dans la chapelle Sainte-Pétronille, 3 jours après la fête de sainte Pétronille, l’une des saintes patronnes de la France, dans la matinée du 3 juin 2014, Mgr Jean-Louis Bruguès a invité à donner des prénoms de saints aux enfants afin de les faire entrer dans la “grande“ famille de l’Eglise. Le prélat français, archiviste et bibliothécaire de la Sainte Eglise romaine, a regretté la multiplication des “prénoms insignifiants“ dans les registres de baptême.
Dans son homélie, Mgr Bruguès a médité sur l’importance du culte des saints, qu’il faudrait remettre au goût du jour. Etre proche de ceux qui ont “approché“ le Christ “revient à se rendre proche du Christ lui-même“.
“Voilà pourquoi l’Eglise éprouve le besoin de confier chacun de ses enfants à un ou plusieurs saints“.
“Le calendrier chrétien ne ferait-il plus recette ? Pourquoi cette ombre immense portée sur nos saints ?“ “Le temps n’est-il pas venu de redonner aux saints la place qui leur revient ?“
Pour Mgr Bruguès, donner un nom de saint à un enfant signifie le faire entrer “dans une famille plus grande“.
“C’est lui donner un frère ou une sœur aînés dans la foi, dans l’histoire, dans l’avenir“. “Le prénom reçu au moment du baptême n’est pas seulement un signe de reconnaissance sociale, il agit d’une manière qui nous reste mystérieuse, mais que l’Eglise assure être efficace, dans la construction même de notre personnalité psychologique et morale“.