Le père Thomas Uzhunnalil avait été enlevé le 4 mars 2016 lors de l’attaque d’un hospice à Aden, au Yémen, qui avait coûté la vie à quatre Missionnaires de la Charité et à douze pensionnaires. Libéré le 11 septembre 2017, il s’est récemment confié au quotidien italien La Stampa.
« Toute cette période fut pour moi comme une longue retraite spirituelle ». « J’ai eu l’occasion de rentrer profondément en moi-même, de faire le point sur ma vie, ma vocation et la mission que le Seigneur m’avait confiée ».
« Le Seigneur m’a, dans sa bonté, permis de vivre une expérience pétrie d’insécurité, de souffrance, de privation, d’emprisonnement… Et puis, à l’issue, de redevenir un homme libre, prêt à remplir à nouveau sa mission de baptisé, de prêtre, de fils de saint Jean Bosco. Je rends grâces à Dieu pour la nouvelle possibilité qu’il m’a offerte ».
La force de tenir bon durant ces dix-huit mois d'emprisonnement, le salésien confie l’avoir trouvée dans la messe et la communion spirituelle :
« je m’unissais quotidiennement à la sainte messe, me rappelant de mémoire les lectures et les prières liturgiques ; j’étais moi-même le sacrifice eucharistique, mon propre corps étant un sacrifice d’agréable odeur à Dieu ».
Tout au long de sa captivité, le prêtre a vécu dans l'intimité de « l’Homme des douleurs, qui a connu l’angoisse, qui a été maltraité et rejeté : l’unique Christ de la Croix ». Tous les jours, explique-t-il, « j’ai senti Jésus à côté de moi, j’ai toujours su et senti dans mon cœur que je n’étais pas seul ».