Peut-être avez-vous déjà visité l’abbaye de la Pierre-Qui-Vire en Bourgogne, ou encore l’abbaye de Landévennec en Bretagne… Et avez-vous remarqué la tenue quotidienne des moines ? Ils n’ont pas l’habit long classique des bénédictins, mais une tunique plus courte, surnommée “kabig”. Divine Box vous présente ça en deux minutes !
Au départ, à la Pierre-Qui-Vire
A l’origine, tous les moines, et notamment les bénédictins, portaient l’habit long avec le scapulaire (surnommée “robe de bure” parfois) noir. Mais dans les années 1965-1970, à l’abbaye de La Pierre-qui-Vire, une anecdote du quotidien va faire changer tout ça.
En fait, alors qu’un frère travaillait sur un tracteur (les moines vivent de prière et de travail !), il vit son long scapulaire se coincer dans les rouages de sa machine. Malheureusement, le moteur continue, et ce moine se voit bientôt mourir, étranglé ou décapité ! Mais, merci la Providence, un autre moine qui passait par là put le sauver. Ce faisant, de retour à l’abbaye, il fila couper son habit pour s’éviter d’autres maladresses du genre, et demanda l’accord à son père abbé pour rester ainsi. Et voilà : depuis ce jour, les moines de la Pierre-qui-Vire portent un habit court.
Le “kabig” breton de Landévennec
L’abbaye de Landévennec, elle, appartenant à la même congrégation bénédictine de Subiaco-Mont-Cassin, décida de l’adopter aussi. À Landévennec ils appellent ça un “kabig”, reprenant le nom de cette veste portée par les pêcheurs bretons : les moines sont près de la rade de Brest, ça ne s’invente pas !
A Landévennec, les moines sont aussi fameux pour leur cidre, leur caramel au beurre salé, leurs pâtes de fruits etc… Cliquez ici pour commander en ligne les bons produits de l’abbaye de Landévennec !
Frère F.-X. de l’abbaye de Landévennec, son “kabig” vissé sur les épaules – Divine Box
Addendum: Une lectrice bretonne nous précise ceci:
Le kabig est un vêtement épais, tissé dans une laine très serrée au point d’en devenir imperméable porté à l’origine les goémoniers du nord-Finistère. Il s’apparente à un manteau court. (Kabig = petite cape). A ne pas confondre avec la vareuse – que portent aujourd’hui les bénédictins de Landevennec – coupée dans une grosse toile de coton également très serrée et toujours portée aujourd’hui par les pêcheurs. Il s’agit plus d’un coupe-vent que d’un imperméable. A l’origine, elles étaient coupées dans les voiles usagées.