Les évêques d’Angleterre et du Pays de Galles se sont élevés contre les atteintes à l'objection de conscience des catholiques. Cette mise en garde fait l’objet d’un document détaillé publié la semaine dernière par le Département pour la responsabilité chrétienne et la citoyenneté de la Conférence épiscopale d’Angleterre et du Pays de Galles.
Les évêques analysent notamment les décisions judiciaires pesant sur deux chrétiennes qui ont perdu leur emploi parce qu’elles portaient une petite croix, une fonctionnaire qui a refusé de participer à des noces entre homosexuels et un thérapeute qui n’a pas voulu prescrire de thérapie sexuelle à des couples homosexuels. Ces 4 citoyens britanniques chrétiens ont été victimes de discrimination sur leur lieu de travail pour avoir manifesté publiquement leur foi et les tribunaux du Royaume Uni n’ont pas appliqué correctement les principes de la loi sur les droits de l’homme et la parité. Ces 4 affaires de violation de la liberté religieuse présumée sont passées devant la CEDH, qui a posé des questions au gouvernement britannique.
Dans leur document, les évêques rappellent, suivant l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme et des libertés fondamentales, que chaque personne a le droit de « manifester sa propre religion ou sa propre croyance, individuellement ou collectivement, publiquement ou en privé, par le biais du culte, de l’enseignement, des pratiques et de l’observances des rites ». Ce droit ne peut être
"objet de restrictions différentes de celles qui, établies par la loi, constituent des mesures nécessaires, pour la sécurité publique, la protection de l’ordre, de la santé ou de la morale publique, ou pour la protection des droits de la liberté d’autrui".