Lu dans La Vie :
"Le Synode général de l'Eglise d'Angleterre, qui se tient depuis trois jours outre-Manche, avait un programme fort chargé; mais la question la plus importante du point de vue de l'unité de la Communion anglicane était celle de l'ordination d'évêques femmes. Cette question épouse en effet, avec celle de l'ordination épiscopale de gays, la ligne de fracture entre Anglicans traditionnalistes (anglo-catholiques et anglo-évangéliques) et Anglicans progressistes, majoritaires dans les pays occidentaux. […] Conscients que l'adoption à court ou moyen terme d'une telle mesure était inévitable, les traditionnalistes ont cherché à faire aménager la décision pour eux, créant de fait un schisme aux allures d'unité: il s'agissait de nommer, dans les diocèses dirigés par des femmes où des paroisses traditionnalistes seraient présentes, une sorte de "co-évêque" masculin réservé pour eux. Cet amendement a été rejeté hier.
La prochaine étape aura lieu en juillet prochain: il faudra une majorité des deux tiers dans les trois chambres du synode (Chambre des laïcs, Chambre du clergé et Chambre des évêques) pour que l'accession au siège apostolique des femmes soit définitivement adopté. Si c'est le cas, on peut s'attendre à un nouvel exode des anglo-catholiques vers l'ordinariat catholique créé par Benoît XVI."