La conférence de Lambeth s’est achevée sur un échec, comme cela était prévisible :
"Rome l’a bien compris. Le temps du dialogue œcuménique, ancienne manière, est révolu. La Communion anglicane est en train de mourir sous nos yeux, ayant éclaté en quatre, cinq ou six gros morceaux. Avec quel morceau dialoguer ? Avec quel interlocuteur prendre langue ? Nous ne sommes plus à l’époque de Ramsey, de Coggan, de Runcie ou de Carey mais à celle de Williams dont plus de la moitié des anglicans ne reconnaissent plus la primauté. Sans doute, comme le déclarait le cardinal Kasper à Lambeth, un dialogue minimum, « plus modeste » – n’ayant plus pour but le « rétablissement d’une communion complète de foi et de vie sacramentelle » – pourra se poursuivre à l’avenir et peut-être « produire de bons résultats, mais il ne sera pas soutenu par le dynamisme que donne la possibilité réaliste de l’unité que le Christ attend ». C’est bien le constat de la fin d’une époque et la fin, peut-être, d’un mirage. Reste à régler le cas des anglicans qui ont rompu – ou qui s’apprêtent à le faire – avec une Communion qui n’était qu’une illusion et un “catholicisme” tout d’apparence, et qui frappent à la porte de l’Église. Il faudra certes du discernement, mais tout faire pour « favoriser leur réconciliation avec l’Église, dans laquelle, soit isolément, soit en masse – ce que Nous souhaitons très vivement – ils peuvent choisir beaucoup d’exemples à imiter » (Léon XIII, Apostolicæ Curæ)."
MJ