…est à lire. Extrait :
"Philippe Schmitt sait que la question du pardon va se poser : « C’est personnel. Mais le devoir de protection de la société est bien là. Je souhaite que la mort d’Anne-Lorraine puisse servir. Je me sentirais fautif si mon pardon conduisait à une autre victime. Je n’en veux pas trop à l’individu, j’en veux plus au système qui fait qu’un gars comme ça puisse se promener sans problème dans la nature. Je ne veux pas qu’il puisse récidiver. C’est une question de volonté, pas de moyens. »
À Senlis, samedi dernier, le colonel Philippe Schmitt citait un grand chef militaire : « Ceux qui sont morts nous regardent et ne nous ont pas dit de nous arrêter. » Devant les deux mille personnes nouées par la peine et la révolte, il prenait cet engagement : « Anne-Lorraine, dorénavant, je mettrai toute mon énergie à ce que ton sacrifice ne soit pas vain. Ne rien faire serait pire que tout. »