La commémoration de la prise d’otages de Beslan où ont péri 331 otages dont 186 enfants, sur le millier de personnes retenues prisonnières pendant trois jours par les terroristes pro-tchétchènes, nous donne l’occasion de revenir sur le développement du terrorisme islamiste en Russie, occulté par nos médias, qui souhaitent nier la responsabilité des musulmans pour la rejeter sur la Russie.
Le président tchétchène indépendantiste Abdoul Khalim Sadoulaev vient de nommer le chef de guerre Chamil Bassaïev (qui a revendiqué la tragédie de Beslan) au poste de vice-premier ministre d’Itchkérie pour diriger les opérations armées contre les troupes russes en Tchétchénie. Cet islamiste s’était décrété émir de Tchétchénie et du Daghestan. Les attentats sont nombreux dans les républiques voisines nord-caucasiennes, dont celui qui a grièvement blessé le 25 août dernier le premier ministre ingouche. Le président turkmène vient d’annoncer l’amnistie de 8.000 prisonniers politiques à l’occasion du prochain Ramadan.
L’occasion de rappeler que les franges les plus radicales de l’islam s’implantent durablement en Tchétchénie et dans le triangle Ouzbékistan-Kirghizstan-Tadjikistan et réussissent à y survivre, notamment grâce au soutien matériel et humain de pays et d’organisations islamistes. Un exemple à ne pas suivre.