Lu ici :
"Nicolas Sarkozy a ridiculisé la France dans l’affaire des 73e et 74e députés européens français. L’élection, au sein de l’Assemblée nationale, de ces deux élus supplémentaires, prévue mercredi, a dû être annulée in extremis face à la levée de boucliers suscitée par cette procédure peu orthodoxe. […] la France, comme onze autres pays, a droit, en vertu du traité de Lisbonne entré en vigueur le 1er décembre, à des députés supplémentaires afin de mieux tenir compte de sa population. […]
Contrairement à une grande majorité de pays (Bulgarie, Espagne, Autriche, Lettonie, Suède et Malte, Slovénie et Pays-Bas) qui ont décidé de faire simple en désignant les suivants de liste, l’Élysée a choisi, en décembre dernier, la voie de l’élection indirecte en désignant, au sein de l’Assemblée nationale, deux députés, l’un de la majorité, l’autre de l’opposition.[…] En réalité, il aurait surtout fallu traiter la question avant les élections de juin 2009 afin que les électeurs se prononcent en connaissance de cause. Mais ce n’est pas la voie qui a été choisie, à la fois par impéritie et par calcul politique, l’Élysée ayant longtemps cherché un moyen de récupérer pour l’UMP ces deux postes. C’est pour cela qu’il a fallu attendre le 1er décembre pour découvrir la solution finalement retenue. Elle a immédiatement déclenché les foudres du Parlement européen et celles de l’opposition qui ont dénoncé ce « simulacre de démocratie ». […] Les socialistes, pour une fois bien inspirés, ont décidé de ne pas présenter de candidat, ce qui a contraint Bernard Accoyer, le président de l’Assemblée nationale, à reporter sine die le vote prévu mercredi."