Contre les scandaleuses violences policières
Des violences policières inadmissibles contre des manifestants pacifiques, violences dignes de satrapies exotiques, ont entaché la plus formidable mobilisation du peuple français depuis des décennies : personnes âgées, adultes, adolescents, enfants, bébés ont été notamment victimes de jets de gaz intentionnels et dangereux de la part de personnels de police, sans aucune nécessité de maintien de l’ordre. Sans parler d’une ancienne ministre du gouvernement précédent, Christine Boutin, que l’on peut difficilement soupçonner d’avoir provoqué les forces de l’ordre !
En fait, nous avons pu constater que les pouvoirs publics ont été à l’origine d’un véritable désordre organisé :
- par leur interdiction, pratiquement à la dernière minute, de la manifestation prévue sur les Champs-Élysées,
- par une sous-estimation manifeste du nombre de manifestants (la veille, le ministère de l’Intérieur l’« évaluait » à 100 000, ce qui, même si on supposait raisonnable son « chiffrage » ultérieur, signifierait tout de même qu’il s’attendait à 3 fois moins et expliquerait qu’il ait été débordé…),
- par l’obligation faite de s’en tenir à un espace public sous-dimensionné, obligeant rapidement la Préfecture de Police à ouvrir des zones de « délestage » (avenue Foch, avenue Carnot…), jusque-là interdites aux manifestants, dont la masse principale et impressionnante s’étendait du Pont de Neuilly à l’Arc de Triomphe, soit plus de 5 km.
Agissant sur ordre du pouvoir politique, la Préfecture de Police a révélé son incapacité à prévoir et à gérer une manifestation que tout annonçait être d’une ampleur sans précédent, créant ainsi les conditions de débordements non pas des manifestants, mais bel et bien des forces de police, ce qui est un comble.
Les explications embarrassées et amphigouriques du ministre de l’Intérieur, M. Manuel Valls, le « chiffrage » grotesque du nombre des manifestants par la Préfecture de Police, les violences gratuites contre des familles de manifestants pacifiques ont dépassé les bornes de la décence et du tolérable.
Un pouvoir aussi aveugle et sourd ne sert pas le bien commun et est une insulte au sens commun.
Nous exigeons donc : la démission du ministre de l’Intérieur, responsable ministériel principal, la révocation du Préfet de Police, agent zélé mais incapable du précédent, et les sanctions disciplinaires qui s’imposent envers tous les personnels de police qui se sont rendu coupables de violences envers les manifestants.
Cette pétition est clôturée.