Entretien avec Eric Lougnon, Président de l'APESGP (Association populaire d'éducation de l'Institut Saint-Gabriel à Presly) :
1) Pouvez-vous nous présenter l'école de l'Angélus?
L'Angélus "était" une école catholique privée hors contrat pour garçons du primaire au lycée reconnue canoniquement par le diocèse de Bourges, s'adressant aux familles désireuses de voir leurs enfants instruits avec les méthodes et la pédagogie classiques qui ont fait leurs preuves et éduqués dans le respect du message immuable de l'Evangile et de la liturgie selon la forme extraordinaire. Créée il y a près de 8 ans au lieu-dit l"Angélus", près de Presly (18380), par la Fraternité Enseignante des Coeurs de Jésus et Marie (FECJM), l'école était dirigée par l'Abbé Régis Spinoza et comptait environ 110 élèves au printemps 2017. Voici son site Internet, encore actif : http:// angelus.fecjm.org.
2) Quelle est la nature de votre différend avec l'Etat?
… Je dis "était", parce que depuis cet été, cette école n'existe plus suite à sa fermeture administrative le 2 juin, puis à la pose de scellés judiciaires, ainsi qu'à la mise en examen de son directeur et de l'association gestionnaire de l'école, pour des motifs qui relèvent davantage de la persécution administrative et judiciaire que du prétendu intérêt des élèves, dont le moins qu'on puisse dire est qu'ils ont subi, avec leur famille, un très important préjudice et un réel traumatisme à la veille des différents examens d'état. Ainsi, on reproche pêle-mêle au directeur d'avoir organisé du travail dissimulé (traduction : du bénévolat !), du travail forcé (traduction : des travaux d'intérêt général !) et d'avoir molesté des élèves. Pour ce dernier point, il est étonnant de constater que les plaintes viennent toutes de parents qui avaient bénéficié de conditions financières de scolarisation particulièrement favorables pour leur enfant, et qui se sont empressés de se retourner contre l'Abbé en le diffamant. Quant à celles de professeurs, elles émanent de personnes renvoyées pour faute professionnelle (traduction : travail non fait).
3) Où en est la procédure?
Afin de tenter de remédier à cette situation, un groupe de parents d'élèves a créé une nouvelle association, l’Association populaire d'éducation de l'Institut Saint-Gabriel à Presly (APESGP) dans le but d'ouvrir une nouvelle école catholique hors contrat (l'Institut Saint-Gabriel) dès la rentrée 2017 dans les mêmes locaux. Titulaire d'un bail depuis le 24 juillet, l’APESGP a demandé au tribunal de grande instance de Bourges de lever les scellés sur les bâtiments, sans succès. Parallèlement, le rectorat d'Orléans a refusé l'ouverture administrative de l'école pour des motifs fallacieux et illégaux au nombre desquels se trouve l'impossibilité d'une visite préalable, non prévue par la loi. L'APESGP s'est donc trouvée dans l'obligation de mener parallèlement deux actions : une action auprès du tribunal administratif contre le rectorat, une action en cour d'appel contre le tribunal de grande instance. Le tribunal administratif nous a déboutés, ce qui nous a conduits à déposer une requête en urgence au Conseil d'Etat, et la cour d'appel a rejeté notre requête ce qui nous a conduits à nous pourvoir en cassation. Enfin, nous avons appris récemment que le Conseil d'Etat avait rejeté notre requête en urgence au motif que l'urgence n'était pas constituée de fait du maintien des scellés par la Cour d'Appel… Le serpent continue donc de se mordre la queue !
4) Comment peut-on vous aider?
– Dans cette affaire, l'argent est plus que jamais le nerf de la guerre, car notre persévérance dans la résistance a pour conséquence des dépenses importantes auprès de nos avocats. Nous sollicitons donc de la part de tous ceux qui refusent la dictature et le non droit exercés à l'encontre des catholiques par les services de l'Etat aux ordres de la Franc-Maçonnerie, une aide matérielle urgente sous forme de dons, sachant que l'APESGP est habilitée à émettre des reçus fiscaux et que ces dons peuvent donc obtenir une déduction fiscale de 66%. Les détails figurent sur notre site à l'adresse : http://saint-gabriel.apesgp.org/dons.html.
– Par ailleurs, il faut porter cette affaire à la connaissance du public pour montrer comment les services de l'Etat, payés par nos impôts, s'assoient allègrement sur la loi et le droit et se liguent pour interdire l'ouverture d'écoles hors contrat dès lors qu'elles se réclament de la religion catholique et qui plus est de la liturgie traditionnelle, particulièrement dans le département du Cher, où la direction diocésaine et les écoles sous contrat joignent leurs aboiements à ceux des chiens de garde de la pensée unique.