Le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales vient d’adresser une lettre aux pasteurs de l’Eglise universelle pour qu’ils apportent leur soutien aux chrétiens d’Orient. Extraits :
"J’adresse pour cela une invitation cordiale à toutes les communautés ecclésiales pour qu’elles soutiennent les chrétiens de Jérusalem, d’Israël et de la Palestine ainsi que des pays voisins, Jordanie, Syrie, Liban, Chypre, Egypte qui forment ensemble cette Terre bénie. Le Fils de Dieu fait homme, après l’avoir parcourue pour annoncer le Royaume de Dieu et avoir confirmé la Parole par des prodiges et des signes (cf. Ac 2,22), est monté vers la Cité Sainte pour S’immoler: Il a souffert, est mort sur la Croix, est ressuscité et nous a communiqué l’Esprit-Saint. Depuis lors, tout chrétien se retrouve dans cette Cité et dans cette Terre. C’est possible parce qu’encore aujourd’hui, des pasteurs placés là par le Seigneur y rassemblent les fidèles dans la foi pour célébrer l’amour de Celui qui « fait toute chose nouvelle » (Ap 21, 5).
La Congrégation pour les Eglises Orientales rappelle aux évêques du monde entier, la requête pressante du Pape Benoît XVI à soutenir généreusement la mission de l’Eglise dans les Lieux-Saints. C’est une mission éminemment pastorale et dans le même temps, elle offre à tous indistinctement un service social incomparable. Ainsi, grandit la fraternité, qui abat les divisions et les discriminations, toujours renouvelée dans le dialogue œcuménique et la collaboration interreligieuse. […]
Le jour choisi par les Souverains Pontifes pour la Quête en faveur de la Terre-Sainte est le vendredi qui précède la Pâque, même si chaque communauté peut choisir un autre moment pour la proposer aux fidèles. Le Vendredi-Saint de cette année semble interpréter davantage encore les nécessités des pasteurs et des fidèles qui sont contenues dans toutes les souffrances du Moyen-Orient. Pour les disciples du Christ, les hostilités sont le pain quotidien qui nourrit la foi et rendent actuel le martyr. L’émigration des chrétiens est alimentée par l’absence de paix qui appauvrit l’espérance et se meut en peur d’être seuls devant un futur qui semble bouché là, mais que l’abandon de la terre natale serait susceptible de rouvrir.
Comme le grain de froment (cf. Jn 12, 24), les souffrances des chrétiens de Terre-Sainte préparent un futur meilleur, mais ils ont besoin maintenant de soutien pour les écoles, l’assistance sanitaire, pour des habitations, des lieux de rencontres et pour tout ce que la générosité de l’Eglise a pu susciter. […]
Nous avons le devoir de les aider à conserver ce patrimoine spirituel que nous avons reçu de leur fidélité millénaire à la Vérité de la foi chrétienne. Nous le pouvons et nous devons nous y engager par la prière, par notre aide concrète, par les pèlerinages. […]"