Mgr Gollnisch est président de l'Œuvre d'Orient, les chrétiens de France au service des chrétiens d'Orient. Lu ici :
"Aujourd’hui on peut parler de persécution, de génocide. L’Irak et la Syrie traversent une crise historique ! Des peuples s’enfoncent dans un chaos profond et durable. Victimes de cette incroyable situation, des centaines de milliers de chrétiens ont dû abandonner leur maison et fuir dans les pays voisins.
Le Liban notamment est devenu une terre d’accueil providentielle, mais à quel prix. L’aide internationale est largement insuffisante, le gouvernement ne verse plus ni aides sociales ni subventions depuis plusieurs années. Près de 30 % de la population est constituée de réfugiés, syriens surtout et irakiens. Imaginez 20 millions de réfugiés en France ! Le pays est au bord de l’implosion, avec la menace du Daech tout proche.
Les communautés religieuses, les prêtres font face, dans la mesure de leurs moyens, ils leur donnent tout ce qu’ils ont, mais c’est si peu ! Et la situation risque d’empirer car on ne voit pas la fin des conflits ! Le pape a récemment encore souligné combien les chrétiens d’Orient sont des artisans de paix. Combien leur présence est essentielle au maintien de liens entre les communautés.
Avec leur départ, ce sont aussi les sources de la culture chrétienne qui vont se tarir. Les chrétiens d’Orient doivent rester non seulement car ce sont leurs pays mais aussi pour les musulmans qui aspirent à plus de modernité et pour les nations d’Europe. Nous sommes présents au quotidien auprès de ces communautés. Nous travaillons en étroite collaboration avec chacune d’elles pour répondre le mieux possible à leurs demandes et témoigner de la solidarité des chrétiens de France.
Alors, je vous demande de continuer à soutenir les chrétiens qui veulent rester sur place ou ne peuvent partir ! Prions pour nos frères. Tendons-leur la main ! Ils en ont tellement besoin !"
ID
Et si, tous que nous sommes, nous harcelions les standards téléphoniques du Quai d’Orsay, de l’Élysée, de Matignon, des grands journaux, pour les avertir et les persuader d’agir ?
Toute autre idée (hormis prières et dons) est la bienvenue !!!
MEIERS
Le seul problème, c’est lorsque vous dites pour décrire la situation au Liban “Imaginez 20 Millions de réfugiés en France!” vous urilisez cette comparaison comme s’il s’agissait d’une hypothèse impensable. Attention on y vient! Par exemple l’Allemagne prévoit pour 2015 l’arrivée de 800.000 réfugiés sur son sol. A un tel rythme d’entrée annuel il suffirait de 25 ans pour arriver à 20 Millions. Le gouvernement allemand et ses élites médiatique sont d’ailleurs pleins de complaisance pour ce mouvement, mais il y a des limites naturelles. Il ne faut pas oublier qu’entre 1914 et 1945 l’Allemagne a perdue 35% de son territoire national. En 1914 elle comptait 540.000 km2, un peu moins que la France aujourd’hui, contre 353.000km2 aujourd’hui. Comme elle a du après 1945 accueillir 12 Millions d’Allemands expulsé de ses territoires à l’Est de l’Oder, sa densité de population est de plus de 200 hab/km2 contre seulement 100hab/km2 pour la France. Aujourd’hui la France compte 551.000km2 pour 63 Millions d’habitants, alors que l’Allemagne compte déjà aujourd’hui 80Millions d’habitants. La conséquence logique de ces données, c’est que si l’on cherche de la place aujourd’hui en Europe pour caser 20 Millions de nouveaux arrivants, on peut se faire une idée sur quel pays on aura des vues. On pourrait envisager les pays d’Europe de l’Est, mais les peuples d’Europe de l’Est n’ont pas oubliés leur histoire. La Slovaquie a refusé tout net d’accueillir des immigrés musulmans, se considérant comme un pays chrétien. L’an passé j’ai passé quelques jours de vacances à Wroclaw, en Silésie, l’ancienne Breslau allemande. Ce qui frappe lorsqu’on se promène dans une grande ville polonaise, c’est que l’on ne voit que des Européens. On chercherais en vain dans la rue un homme en Djellaba, portant la barbe islamique ou une femme voilée. Les Polonais n’en veulent pas, ce qui se comprend. Entre 1795 et 1918 leur pays a éte occuppé entre la Prusse,la Russie et l’Autriche. Attachés à l’histoire les Polonais réagissent aujourd’hui encore de façon épidermique à l’idée que des étrangers viennent chez eux pour leur voler leur pays.
Logiquement donc, ces masses de réfugiés devraient s’installer en France où il y a de la place. Quand à la Gtande-Bretagne l’actualité des derniers mois l’a montré, depuis Guillaume le Conquérant ils sont allergiques aux invasions en provenance du continent.
Il y a en outre en France un facteur politique. Je ne compterais pas trop sur Hollande où Valls pour freiner le mouvement.
vendome
Quand va-t’on fournir des armes à ces malheureux pour qu’ils puissent se défendre chez eux?
vb
@ MEIERS
Attachés à l’histoire les Polonais réagissent aujourd’hui encore de façon épidermique à l’idée que des étrangers viennent chez eux pour leur voler leur pays.”
Ah bon ? Parce que vous trouvez une telle attitude insensée ?
DUPORT
Rappelons aux commentateurs que l’État français finance et aide l’État Islamique !
Il est complice des persécutions pour ne pas dire qu’il en est à l’origine…
Actuellement il favorise l’invasion de l’Europe et notamment de la France en faisant entrer des hordes d’immigrés qu’il arme massivement dans les banlieues.
C’EST SI DIFFICILE A COMPRENDRE ???
MEIERS
@vb
Je crois que vous m’avez mal compris. J’avais dit expréssement dans mon commentaire “Les Polonais n’en veulent pas, ce qui se comprend” (en parlant des hommes en Djellabah, portant la barbe islamique ou des femmes voilées).
En fait c’est assez difficile à expliquer à un Français vivant aujourd’hui à Paris ou dans une grande ville française. Le seul fait de se retrouver quelques jours dans une grande ville polonaise, dans une foule exclusivement européenne, sans aucun visage issu de la “diversité” constitue un véritable dépaysement. Même si, comme dans mon cas je ne parle pas polonais, et que les Polonais d’âge mûr ou âgés ne comprennent pas l’Anglais (alors que les jeunes le parlent tous), la vue d’une telle foule procure un sentiment de bien-être, d’appartenance, de détente, d’harmonie. Peut-être que les lecteurs plus âgés que se souviennent encore de la France du début des années 50 le comprendront mieux.