Le Pape Benoît XVI a lancé un appel au Liban, après l’Angelus.
Depuis des mois, le Parlement libanais ne réussit pas à trouver un accord sur le nom du nouveau président qui devra remplacer l’actuel chef d’État, le pro-syrien Emile Lahoud (chrétien-maronite), dont le mandat expire le 23 novembre prochain. Après une série de renvois, l’assemblée nationale a été reconvoquée pour le 21 novembre, à seulement 48 heures de l’échéance de la présidence Lahoud. Si les parties en cause n’arrivent pas à se mettre d’accord sur un nom pour représenter tout le Pays, le Liban risque de tomber dans un gouffre obscur et de mettre en danger sa propre survie.
L’appel du Pape Benoît XVI s’adresse en particulier aux chrétiens maronites des libanais, divisés entre eux : d’un coté en effet, l’ex commandant chrétien de l’armée Michel Aoun fait partie de l’opposition et est allié du mouvement chiite Hezbollah (appuyé par la Syrie et l’Iran), tandis que l’ex-président Amin Gemayel et le leader des forces libanaises Samir Geagea, maronites chrétiens, sont parmi les piliers de la majorité anti-syrienne qui soutient l’actuel premier ministre, Fuad Seniora. Le patriarche-Cardinal Sfeir cherche une médiation difficile entre les parties et ses fidèles.
"L’Assemblée Nationale libanaise sera prochainement appelée à élire un nouveau Chef d’État. Comme le montrent les nombreuses initiatives entreprises ces derniers jours, il s’agit d’un passage crucial, dont dépend la survie des Libanais et de leurs institutions. Je fais miennes les préoccupations exprimées récemment par le Patriarche maronite, Sa Béatitude le Cardinal Nasrallah Sfeir, et son souhait pour que tous les Libanais puissent se reconnaître dans le nouveau Président. Supplions ensemble Notre Dame du Liban, pour qu’elle inspire à toutes les parties intéressées, le détachement nécessaire des intérêts personnels et une vraie passion pour le bien commun."