Les policiers se sentent abandonnés par l’Etat et c’est pourquoi, à défaut de pouvoir se mettre en grève, ils assurent un service minimum en invoquant l’article 562 du code de procédure civile. La déclaration du directeur général de la police nationale pour défendre le policier marseillais mis en examen a provoqué l’hystérie de la gauche, qui brandit des victimes de violences policières, en trouvant des personnes qui, présentes “par hasard” un soir d’émeutes, ont pris un tir de LBD… Emmanuel Macron, qui avait condamné le policier de Nanterre avant son procès, danse sur son « en même temps » et propose de « répartir les difficultés », entendez étendre l’immigration sur tout le territoire.
« Nous sommes face à un séparatisme revendiqué de la part du sommet de la hiérarchie policière, a tweeté le député LFI du Nord David Guiraud. Les policiers frondeurs « sont entrés dans un comportement factieux » a déclaré Antoine Léaument, député LFI de l’Essonne, tandis que Thomas Portes , élu de Saine-Saint-Denis, a dénoncé le « comportement séditieux » des forces l’ordre en grève.
Dans la police, le malaise est profond et constant. Le policier placé en détention provisoire à Marseille n’est ni un délinquant ni un criminel, et des peines alternatives auraient pu être mises en place, comme l’assignation à résidence. Le vice-président LR du Sénat Roger Karoutchi souligne :
« La fronde des policiers est légitime et naturelle, cela fait dix ans que l’institution a l’impression de ne pas être soutenue de manière ferme et définitive par le pouvoir politique. D’autant qu’Emmanuel Macron a accumulé les erreurs de gestion depuis le début de la crise. Les policiers ont eu le sentiment d’être condamnés avant d’être jugés lorsque le chef de l’Etat a déclaré que la mort de Nahel était « inexcusable et inexplicable », alors même que l’enquête n’avait pas débuté ».
La fronde a commencé à se propager à toute la France. Et pour cause. Près de 24% des policiers ont déjà été confrontés à des pensées suicidaires au cours de leur carrière, selon les études de la mutuelle des forces de sécurité (MGP). En 2019, près de cinquante policiers se sont donnés la mort, une hausse de 60 % par rapport à 2018. Selon dernier rapport de la cour des comptes, les démissions ont progressé de 33% dans la police nationale, et de 25% dans la gendarmerie.
Julien Odoul, député Rassemblement national de l’Yonne, dénonce le comportement du chef de l’Etat :
« C’est le en même temps traditionnel qui illustre à la fois la lâcheté et l’impuissance publique. Ne pas décider, ne pas soutenir, et abandonner nos forces de l’ordre, c’est caractéristique du macronisme. Au lieu de proposer une vraie politique de reprise en main des quartiers, l’exécutif propose l’embrasement généralisé, le pourrissement quotidien des Français, avec l’instauration de cet impôt migratoire ».
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin tente de reprendre en main la situation. Alors qu’il visitait un commissariat du 19e arrondissement de Paris, il a déclaré :
« En cette période difficile, je voulais dire aux policiers qu’ils ont été présents, valeureux et courageux ».
Cette prise de parole est intervenue à quelques heures de la réunion organisée à Beauvau avec les syndicats de police. A la sortie de cet entretien, les trois secrétaires généraux des organisations représentatives des gardiens de la paix et gradés, Alliance Police Nationale, Unité SGP Police FO et UNSA Police, se sont dit “satisfaits” . Gérald Darmanin a donné son accord pour la mise en œuvre d’une protection fonctionnelle du policier, mais également juridictionnelle et familiale. Il s’agit pour les fonctionnaires de police d’obtenir un avocat lorsqu’ils sont mis en cause dans des affaires durant leur service, ainsi qu’une prise en charge de leurs frais médicaux et une protection de leur famille, notamment lorsqu’elle doit être relogée comme ce fut le cas dans l’affaire Nahel.
Les syndicats annoncent également avoir obtenu un accord du ministre concernant l’anonymisation complète du policier, afin que leur identité ne puisse être dévoilée, et ainsi éviter que les fonctionnaires ou leur famille puissent faire l’objet de menaces. Les syndicats de policiers souhaitent aussi que les fonctionnaires mis en examen soient placés sous contrôle judiciaire, et non derrière les barreaux. Cette éventuelle modification de la loi devra passer par le parlement.
Mais comment croire les promesses d’un ministre qui explique que ce sont des supporters anglais qui ont attaqué le stade de France, que les émeutiers s’appellent Kevin et Matteo, … ?
colcombet
Ces négociations officielles ont leur pendant à huis clos en loge où se retrouvent la tête des syndicats et le ministre. La haute hiérarchie policière et la tête de syndicats ne sont pas près de rejoindre cette France périphérique et des gilets jaunes qui n’en peut plus de ces apparatchiks de la vie politique.
C.B.
La détention provisoire devrait être soumise à des critères exhaustifs précis, valable pour tous, au lieu de donner l’impression qu’on concocte une loi de faveur pour les forces de l’ordre.
Selon https://www.demarches.interieur.gouv.fr/particuliers/detention-provisoire `
” La détention provisoire peut être ordonnée uniquement si un contrôle judiciaire ou le port d’un bracelet électronique ne sont pas suffisants pour parvenir à l’un ou plusieurs des objectifs suivants :
Conserver les preuves ou les indices
Empêcher une pression sur les témoins ou leur famille
Empêcher une pression sur les victimes ou leur famille
Empêcher une concertation frauduleuse entre la personne mise en cause et ses coauteurs ou complices (par exemple, pour éviter qu’ils se mettent d’accord sur une fausse version des faits)
Garantir le maintien de la personne mise en cause à la disposition de la justice
Mettre fin à l’infraction ou éviter son renouvellement
Le juge peut également justifier la détention provisoire en raison du trouble à l’ordre public généré par l’affaire. Ce motif est valable uniquement pour les crimes. La médiatisation de l’affaire ne suffit pas pour justifier un trouble à l’ordre public.
Le juge doit indiquer dans sa décision quels sont les objectifs qui rendent la détention provisoire nécessaire.”
Déjà, appliquer les textes existants.
Quant à “Le juge doit indiquer dans sa décision quels sont les objectifs qui rendent la détention provisoire nécessaire.” il serait certainement utile d’imposer à quiconque (et en particulier les journalistes) fait état d’une “mise en détention provisoire” d’un individu quel qu’il soit de mentionner explicitement “les objectifs qui rendent la détention provisoire nécessaire” tels qu’indiqués par le juge (mentionner obligatoirement le nom de ce juge) dans sa décision.
De plus, si la détention provisoire n’est pas demandée, les raisons de cette décision devraient être connues.
Magistro78
Il n’y a jamais d’états d’âme de la part de “la police” quand il s’est agi de procéder aux basses oeuvres du pouvoir, cf les manifs pour tous ou gilets jaunes.
Désolé pour la base qui est inféodée et cocue d’une hiérarchie totalement vermoulue.
C’est désolant mais il reste difficile de se laisser apitoyer.
philippe paternot
que les gens honnêtes aillent voter! abstention piège à con
philippe paternot
que les gens honnêtes aillent voter! abstention piège à con (livre de berkoff de sud radio)