Lu ici :
"La France pourrait perdre son « triple A », la note maximale dont peut bénéficier un pays, ce qui lui permet d’obtenir des conditions de financement de sa dette particulièrement favorables. C’est l’agence de notation Fitch (filiale anglo-saxonne d’un groupe français) qui a brandi aujourd’hui cette menace inattendue. Pour Fitch, « les pays dotés de notes de crédit élevées doivent faire état de plans de consolidation budgétaire plus crédibles et plus robustes en 2010 pour soutenir la confiance dans la robustesse de leurs finances publiques à moyen terme et dans leurs engagements d'inflation basse et stable ». Paris n’est pas seule visée : le Royaume-Uni et l’Espagne sont, eux aussi, placés sous surveillance […]
Si la menace se concrétise, cela pourrait annoncer un krach mondial sur la dette souveraine, celle-ci ayant démesurément gonflé depuis 2008 à cause de la crise financière. Les marchés risquent en effet de se détourner des emprunts d’État, ce qui serait catastrophique pour la stabilité financière des pays et donc pour la croissance."
C.B.
L’auteur de l’article semble assez optimiste (ce qui manque peut-être de réalisme): “Si la France perd son statut de triple A, on peut sérieusement se demander qui bénéficiera encore de cette note, mis à part le Luxembourg…”
et souligne l’actualité de “la paille et la poutre”, qui n’a rien perdu de son charme…
” Reste qu’on ne peut qu’être fasciné par le tranquille aplomb avec lequel Fitch tance les États, elle qui avec ses consœurs a joué un rôle important dans le déclenchement de la crise et donc dans l’accroissement du déséquilibre des comptes publics, puisqu’elles ont été incapables d’analyser correctement les risques que représentaient les subprimes… Mais, dans ce petit monde de la finance, le ridicule n’a jamais tué personne.”
RL
Les Etats-Unis, l’Allemagne ou le Japon peuvent encore en bénéficier.
Le véritable AAA, celui considéré par les banquiers, est celui décerné par Standard & Poors, et dans une moindre mesure Moody’s. Fitch est le troisième et recherche souvent des coups d’éclat pour se démarquer des autres et tenter de s’imposer. Dégrader un pays comme la France ou l’Angleterre serait une bonne opération de communication, même si une telle annonce serait évidemment préoccupante car in fine non totalement dénuée de fondement.
Olivier Saumur
Il convient de nous remémorer que ces fameuses agences de notation, au pouvoir toujours majeur et réel sur le financement des Etats et des entreprises, donnaient les meilleures notes qui soient aux subprimes ou à l’assureur AIG quelques jours seulement avant la bérézina de 2008.
Puissantes mais nuisibles, c’est la définition même du parasite, non ?
Assez surprenamment, lors du dernier G20, les grands argentiers de la planète se sont attaqués à des gadgets (symboliques certes, comme les bonus), mais pas aux agences de notation. Leur absence d’anticipation des risques réels est pourtant un des principaux facteurs aggravant de la crise financière de 2008.
Benoit M
Vite, il va falloir vendre tout notre patrimoine pour rembourser la dette, maintenant qu’une “loi” autorise cela !
Y’en a qui vont se régaler ! Hein ? Qui ça ? Non non pas ceux qui profitent de “la” crise, bien sûr.
De quoi, tout est bien prévu ? Mais non voyons que dites-vous, ce serait un complot si c’était le cas.