"Les mines sont graves, les sourires moins fréquents qu’à l’accoutumée. Laurent Beccaria et Patrick de Saint-Exupéry, les deux actionnaires principaux d’Ebdo, reçoivent ce jeudi dans un bureau, de l’autre côté de la rue où le magazine a ses locaux. Ils sortent d’une réunion de crise avec la quarantaine de salariés du journal. La veille, ces derniers se sont rassemblés en assemblée générale, alarmés par des rumeurs de liquidation judiciaire, de plan social et de cessation de parution qui circulent en interne depuis quelques jours.
«Nous sommes à la croisée des chemins, reconnaît Laurent Beccaria auprès de Libération. On se bat. On explore toutes les pistes pour sauver le meilleur de ce journal.» Deux mois après le lancement plein d’ambitions d’Ebdo, il est déjà question de «sauver» le titre […]. Alors que sort vendredi le dixième du numéro de l’hebdomadaire, le nombre d’abonnés stagne à 8 000 et les ventes au numéro sont tombées «entre 8 000 à 10 000», selon Beccaria, également patron des éditions des Arènes. […]
Plus grave, l’affaire Hulot a fait fuir un gros investisseur individuel qui devait mettre de l’argent dans le journal. Ce serait un ami du ministre de l’Ecologie, ce que ne confirment pas Saint-Exupéry et Beccaria. Son retrait a provoqué l’annulation de l’augmentation de capital de 2 millions d’euros, à laquelle devaient souscrire huit personnes morales et qui était censée donner le temps à Ebdo de se développer. En cascade, les crédits bancaires de 4 millions d’euros sur lesquels les fondateurs du journal comptaient aussi n’ont pas été débloqués. […]"
Après Le Média, crise à l’Ebdo
Les temps sont durs à gauche. Alors que les analphabètes de droite achètent en masse les Mémoires de Le Pen, les intellectuels de gauche cessent de lire le journal… Deux mois après son lancement, le magazine dirigé par Thierry Mandon, qui fut député PS et 2 fois secrétaire d'Etat sous Hollande, est à court de trésorerie. Il n'a pas réalisé l'augmentation de capital sur laquelle il comptait.
9 commentaires
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Michel
Donc, après le Média, l’Ebdo ! Arrêtez l’hécatombe, nos mouchoirs sont trempés…
Laurent Bauer
Bientôt un torchon de moins, bonne nouvelle.
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Des intellectuels de gauche qui écrivent “Ebdo” sans H. Où ont-ils appris l’orthographe ?
DUPORT
Vu qu’il n’y a plus grand chose à détruire il est évident que la gauche va avoir de plus en plus de mal à vendre ses idées destructrices…
Quentin
«Nous sommes à la croisée des chemins, reconnaît Laurent Beccaria auprès de Libération.
Justement, en croisant Libération, il devrait demander à ce journal si l’ancien propriétaire Rothschild ou le nouveau, Drahi, ne serait pas intéressé à participer à l’augmentation de capital ! Après tout, cela ne sera pas la première fois que les socialistes se feront aider par des Israéliens.
C.B.
Pauvre “ebdo”: plainte en diffamation déposée par le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot; dans le « JDD », la secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes (Marlène Schippa) dénonce la démarche d’« Ebdo » à l’origine des accusations visant son collègue Nicolas Hulot.
Margot va pleurer à chaudes larmes dans les chaumières françaises, que dis-je, de la terre entière?
patphil
medium fait au pluriel média!
hebdo prend un H
deux fautes qui n’attirent pas le lecteur… mais c’est surtout parce que les gens savent d’avance ce qui va être dit ou écrit qu’ils ne les achètent pas, non? le bon sens paysan survit!
Florian78
Saint-Exupéry, c’est ce journaleux qui accusait l’armée française d’avoir participé au génocide du Rwanda en 1994. Un grand ami du dictateur criminel Paul Kagamé.
Que cette crevure aille pointer à Pôle Emploi ne m’empêchera pas de dormir.
cefi
Laurent Beccaria? N’a-t-il pas écrit ce bel ouvrage sur Hélie de Saint Marc, son grand-oncle?
Décidemment, l’expression “bon sang ne saurait mentir” ne veut plus rien dire…