Près de 30 millions d'euros auraient été détournés de la Banque des Etats d'Afrique centrale (BEAC) par le défunt président gabonais Omar Bongo, dont une partie aurait aussi profité à des partis français, selon des notes diplomatiques américaines divulguées par Wikileaks. Les dirigeants gabonais auraient utilisé les fonds détournés pour leur enrichissement personnel et, suivant les instructions de Bongo, ont remis une partie de l'argent à des partis politiques français, y compris en soutien au président Nicolas Sarkozy.
La BEAC regroupe les réserves des Etats membres de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale: le Gabon (qui en désigne le gouverneur), le Cameroun (où est situé le siège), la République du Congo, la République centrafricaine, le Tchad et la Guinée Equatoriale.
À la mort d'Omar Bongo en 2009, l'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing avait déjà révélé que le défunt président gabonais avait apporté un soutien financier à Jacques Chirac, son concurrent de l'époque à l'élection présidentielle. Le patrimoine d'Omar Bongo et de ses proches fait déjà l'objet, en France, d'une enquête suite à une plainte de Transparency International, une ONG spécialisée dans la lutte contre la corruption.