Le journaliste catholique américain Russell Shaw, membre du Conseil pontifical pour les communications sociales, a confié son analyse à l’agence Zenit.
Après avoir rappelé les "progrès très significatifs" obtenus par le mouvement pro-vie depuis l’élection de Bush il y a 6 ans (cellules souche, avortement par naissance partielle, Cour suprême…), il reconnaît que les résultats électoraux de la semaine dernière auront un "impact très négatif".
Un nombre important de membres pro-vie du Congrès ont été battus – des gens comme le sénateur Rick Santorum en Pennsylvanie […]. Ce qui veut dire qu’il n’y aura pas de nouvelle législation pro-vie au niveau fédéral dans les deux années à venir. Il s’agira plutôt de consacrer toute son énergie à protéger les gains déjà obtenus.
Plus inquiétant encore, la faction pro-choix du nouveau Sénat sera capable de rejeter n’importe quel candidat à la Cour suprême désigné par le Président et qui ressemblerait à Roberts ou Alito. […]
Le mouvement pro-vie a également subi un revers très sérieux au Dakota du Sud. Les électeurs y ont nettement rejeté une nouvelle loi intransigeante sur l’avortement, que le parlement de l’Etat avait adoptée en février dernier et dont les partisans attendaient qu’elle remettre en cause l’arrêt Roe vs Wade devant les tribunaux. L’intention était bonne, mais la stratégie s’est retournée contre ses auteurs.
Mais, comme le rappelait le Père Pavone, "culturellement, la tendance reste favorable" aux pro-vie aux Etats-Unis.
Sancenay
est-ce nécessairement une erreur de stratégie ? qu’il me soit permis d’en douter , si l’on veut une victoire totale sur ce plan, autrement dit si l’on veut appliquer la doctrine INTANGIBLE de l’Eglise, et parvenir à faire admettre que TOUTE VIE est sacrée, alors , et malheureusement, quoiqu’il en coûte, il faut accepter d’attendre la conversion du plus grand nombre d’âmes sur le sujet.
Sinon cela revient, volens nolens, à emprunter peu ou prou la philosophie des “pro-choice” et alors là, bien malin qui dira où est la limite.Ne jouons pas à ce jeu du plus malin mais sachons rester humbles et longanimes car tel n’est pas ce quoi nous sommes appelés.