Mauricio Macri, qualifié de libéral, a remporté dimanche 22 novembre le second tour de la présidentielle argentine, menant la droite au pouvoir pour la première fois depuis 12 ans. Son rival, Daniel Scioli, soutenu par la présidente sortante, Cristina Kirchner, a reconnu la victoire de son opposant, qui a obtenu 52,11 % des voix après le dépouillement de 91 % des bulletins. Cette élection marquera-t-elle la fin du péronisme ?
A 56 ans, Mauricio Macri est à la tête d’une large coalition allant des radicaux de centre gauche à la droite conservatrice. Cristina Kirchner, à la tête de l'Argentine depuis 2007 après avoir succédé à son mari, ne pouvait briguer un troisième mandat consécutif, selon la constitution. M. Scioli, candidat de la coalition gouvernementale au pouvoir, se présentait pour lui succéder.
M. Macri a promis « un changement d’époque », « sans revanche ni règlements de comptes ». Le nouveau président, qui prendra ses fonctions le 10 décembre, aura pour principale mission de redresser l’économie, au bord de la récession, après dix ans de forte croissance. Sans majorité à la chambre des députés, ni au Sénat, Mauricio Macri devra tisser des alliances pour gouverner l’Argentine, avec une opposition péroniste détenant la majorité absolue au Sénat et une majorité relative de députés.
En 2012, alors maire de Buenos Aires, Mauricio Macri avait posé son veto à une loi pro-avortement.