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Immigration

Armée britannique : intégration ou infiltration ?

Un caporal britannique, interprète auprès du commandant des troupes de l'OTAN en Afghanistan en 2006, a été reconnu coupable d'espionnage au profit de l'Iran.

Daniel James, 45 ans, né à Téhéran sous le nom d'Esmail Mohammed Beigi Gamasai, est arrivé au Royaume-Uni lorsqu'il était jeune adolescent et est devenu citoyen britannique en 1986, puis a changé son nom en 1997. Il a travaillé comme croupier, professeur de danse et agent de sécurité d'une discothèque avant de devenir réserviste en 1987. Il est arrivé en Afghanistan en mars 2006 pour un an. 

En France, le cas récent d'un franco-sénégalais ayant déserté son régiment avant de partir pour l'Afghanistan nous interpelle. Les états-majors des armées françaises ont-ils bien mesuré les conséquences de "l'arrivée massive" de jeunes engagés issus de l'immigration, musulmans ou bi-nationaux, au sein des armées françaises… Les musulmans représenteraient de 8 à 10% des effectifs soit 40 000 (fin de l'article). Au moment où la France durcit son engagement en Afghanistan, la question mérite d'être posée.

Philippe Carhon

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8 commentaires

  1. La question merite d’être posée, certes. Mais prenons garde à ne pas y répondre trop vite. Etant actuellement en formation dans une ecole militaire, j’y cotoie des camarades, français, issus de l’immigration maghrebine. Certains sont musulmans pratiquants, d’autres le sont peu. Je n’ai jamais entendu de leur part aucun propos qui pourrait faire douter de leur loyauté. Ils se sentent français, sont considérés comme tels et sur le terrain, seront considérés par l’ennemi comme des soldats français. Ce sont par ailleurs d’excellents elements, tant sur le plan de l’implication individuelle que sur celui de la camaraderie.
    Je crois que l’on ne peut leur refuser une presomption de loyauté à la simple vu de leur origine, même s’il faut bien sûr être vigilant si certains elements objectifs venaient à faire douter de cette loyauté. Et ne jamais oublier que ceux qui s’engagent dans l’armée sont parfois les “meilleurs” de leurs communautés, ceux qui refusent l’oisiveté et l’assistanat, ceux qui veulent l’aventure et veulent quitter l’univers oppressant de leur quartier… Les propos les plus durs sur les “jeunes” de banlieue, je les ai entendu de la bouche d’un caporal-chef lui-même d’origine maghrebine.
    Alors, ne les enfermons pas dans une communauté. Laissons les individus faire leurs preuves, l’armée restant un excellent instrument d’integration et de promotion sociale.

  2. En vérité, la race, mot peu élégant il est vrai, est ce qui vient tout de suite après la religion.
    Oublier ce fait c’est un suicide ethnique, culturel et national.
    Ou un assassinat…

  3. Paulin, croyez-vous que le “britannique” en question s’amusait à tenir des propos susceptibles de faire douter de sa loyauté ?
    La reconnaissance du ventre, vous connaissez ?

  4. Tout à fait Paulin !
    C’est bien pour cela que cette question est extrêmement délicate et demande d’allier l’intelligence de l’esprit à celle du coeur. Nous vivons tous une période de confusion qui nous oblige à fonctionner avec de nouveaux repères.

  5. Eric,
    je souhaite simplement que l’on évite de réduire les soldats français issus de l’immigration à leurs communautés d’origine.
    Pour ceux, relativement nombreux, et de differents grades, que j’ai eu l’occasion de cotoyer, je peux tirer plusieurs constantes :
    – la distance vis à vis à de la racaille de banlieue
    – la fierté de la famille d’avoir un fils ou une fille dans l’armée
    – le sentiment que l’armée peut être un bon moyen de s’intégrer
    – la même fierté que n’importe quel autre soldat à l’idée de pouvoir un jour défiler sur les Champs Elysées, ou ailleurs
    – la conscience qu’ils sont dans un camp, et pas dans l’autre. Les jeunes noirs ou maghrébins intégrés dans la gendarmerie (principalement en tant que gendarme adjoint volontaire) savent très bien que les délinquants les considereront plus comme des traîtres que comme des frères. Même chose pour les paras en Afghanistan.
    Alors soyons prudents, restons vigilants bien sûr mais n’oublions pas que parmi ces jeunes il y a beaucoup de bons gars et que leur choix de servir notre pays n’est pas forcément suspect.

  6. Poulin et Eric.
    Vous oubliez bien vite, ou vous étiez peut être trop petit, mais en Algérie, la plupart des chefs FLN étaient des déserteurs de notre armée …..
    Quant à se rassurer par leurs propos, vous êtes bien naïfs…….
    Dans les attentats de Londres, dans les camicases il y avait un instituteur, bien sur tout rapport !!!!!

  7. Alors, faites que de “bons français” s’engagent à leur place. En attendant, ils font leur boulot, et le font bien.

  8. En Yougoslavie tout le monde s’aimait….avant ! Et pourtant il y avait moins de différence entre les peuples que ce n’est le cas aujourd’hui chez nous.
    En vérité, sans même parler de gens issus de l’étranger, il suffit de commencer par savoir ce que pensent certains jeunes antillais français de culture catholique (qui s’abreuvent de Frantz Fanon) pour bien comprendre qu’il y a beaucoup de ressentiment (manipulé ou non). Alors ne parlons pas des gens d’origine algérienne qui ressassent la guerre d’Algérie. C’est triste mais il faut constater un échec réel à l’intégration.
    Sans remettre en cause systématiquement la loyauté de certains, il faut aussi comprendre que les gens dont nous parlons sont soumis à une forte pression de la famille, amis, conjoint, bourrage de crânes des médias… qui peuvent les faire changer d’avis.
    Pour illustrer cette pression : en 2006 la presse britannique avait parlé d’une tentative d’enlèvement d’un soldat britannique d’origine immigrée en convalescence dans un hopital militaire pour lui donner un leçon suite à sa collaboration avec l’armée (j’insiste bien : au sein d’un hopital militaire). L’article finissait en comparant avec la situation géographique des hopitaux français. Un fait de plus dont aucun média français n’avait parlé à l’époque.
    Pour finir il faut savoir que pour obéir au quota et au besoin d’infiltration dans les quartiers (tout autant que de couverture médiatique) les filtres d’entrée se sont relachés. Le Nouvel Obs avait consacré un grand article il y a assez longtemp sur une personne chargée des écoutes qui avait informé de nombreux dealers en échange de “subventions”. Lors de sa garde à vue il s’était souvenu avoir commis des aggressions avant son entrée dans la police, certainement un moyen de sa hiérachie pour le tenir, mais quand même !!!!

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