De Frédéric Pons dans Valeurs Actuelles :
[…] Fort de l’amitié fraternelle de la Turquie et soutenu par ses confortables revenus pétroliers et gaziers, l’Azerbaïdjan a aussi conduit une très active stratégie d’influence pour “neutraliser” la Russie et l’Occident. Soumis aux sanctions internationales, Moscou a aujourd’hui besoin de Bakou pour exporter ses propres hydrocarbures. Cette contrainte explique pourquoi la Russie a lâché l’Arménie, malgré sa force d’interposition. Restée l’arme au pied, elle n’a servi à rien.
L’Europe a elle aussi perdu l’initiative. Afin de réduire sa dépendance aux hydrocarbures russes, elle a signé un accord gazier avec Bakou en juillet 2022 pour compléter ses besoins énergétiques. Elle l’a fait sur le dos des Arméniens. Pour 2 % de ses besoins énergétiques, l’Europe a accepté de baisser le regard devant les violations flagrantes du droit humanitaire par le régime de Bakou. Son indignation n’a eu aucun effet. Commencée depuis 2020, l’épuration ethnique et religieuse des 120 000 derniers chrétiens de l’enclave va s’accélérer. À l’unisson de leur président, Ilham Aliev, les Azerbaïdjanais méprisent les Arméniens. Ils le disent publiquement et leur dénient tout droit historique dans le Caucase, comme les Turcs l’avaient fait en Anatolie, jusqu’au génocide de 1915. Aliev a clairement annoncé son prochain objectif : s’emparer d’autres terres, en Arménie même. Les cibles sont les rives orientales du lac Sevan, principale réserve d’eau douce du Caucase, et le Syunik, la province méridionale de l’Arménie.
Les Azéris nient l’arménité de ces territoires. La prise du Syunik, une région riche en eau et en minerais, leur permettrait de contrôler la frontière avec l’Iran, poumon vital pour l’économie arménienne. En tronçonnant l’Arménie, Aliev pourrait réaliser le grand rêve des stratèges turcs : la continuité territoriale entre l’Azerbaïdjan et la Turquie et, au-delà, de tous les peuples turciques, du Bosphore au Xinjiang chinois. Cette stratégie de long terme indique que les “Turcs” ne s’arrêteront pas à la reconquête du Haut-Karabakh.
Antoine Vaudey
N’oublions pas que Paschinian a déclaré fin 2022 et courant 2023 qu’il reconnaissait que le Haut Karabagh appartenait à l’Azerbaidjan.
On n’est jamais aussi bien trahi que par les siens.
C.B.
L’esprit de Munich n’est pas mort. On connaît la suite (du moins ceux qui ont un tant soit peu de culture historique).
Gaudete
Merci toutes les ordures au pouvoir en Europe en commençant par la hyène et notre ignoble roitelet s’il avait été un peu cohérent et serviteur de son peuple il n’aurait jamais pris de sanctions contre la Russie puisqu’avec la grosse Merkel il est à l’origine de la guerre pour n’avoir pas fait respecter le traité. C’est dire l’intelligence rabougrie de cet incapable. Il n’y arien à attendre de cet incapable