C’est en tout cas ce que l’on peut craindre après cette déclaration de Roger Karoutchi, Secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement :
"Quinze députés, c’est envisageable pour garantir l’expression de toutes les sensibilités, mais il ne faut pas descendre plus bas", affirme M. Karoutchi. [Mise à jour : M. Karoutchi s’est rétracté.]
"Plus bas", ce serait descendre à 10, la nouvelle revendication affichée par les communistes – une revendication qui n’est bien sûr qu’une technique de marchandage.
Même si le seuil restait à 20, les communistes parviendraient à constituer un groupe, selon Marianne :
La Place du Colonel Fabien mise sur le ralliement du radical de gauche Jacques Dessalandre et a entamé des discussions avec la députée PCR réunionnaise Huguette Bello. Avec l’inscription du dissident Maxime Gremetz, le PCF atteindrait le quorum des vingt parlementaires.
Céder aux exigences des communistes ne changerait donc rien dans la pratique, mais serait symboliquement important : un premier signe de faiblesse de la nouvelle majorité vis-à-vis de la gauche. En 1995, la gauche avait ainsi symboliquement obtenu de la majorité tout juste élue que les militants anti-avortement condamnés en vertu de la loi Neiertz fussent exclus du champ de l’amnistie. On connaît la suite…
