Mgr Léonard, l’archevêque de Malines-Bruxelles, répond au Soir sur le sujet de l'homosexualité :
"Quand je m’adresse à des chrétiens, je les
invite à assumer cette situation dans une forme de célibat, comme on le
fait dans beaucoup d’autres cas. Mais même des non-chrétiens peuvent
percevoir cette exigence dont le fondement est de nature philosophique.
Il y a des gens qui en fonction de leur santé, leur situation familiale,
professionnelle, sont immanquablement conduits à faire le choix d’une
vie de célibataire. Pour un chrétien, c’est une raison de faire un choix
de vivre en célibat ou alors de vivre avec un autre homme ou femme, une
relation d’amitié mais en respectant le langage de la sexualité, en
respectant sa logique qui est la polarité masculin-féminin.
Vous les empêchez d’atteindre un bonheur, auquel ils auraient droit ?
Je ne me situerais pas sur ce plan-là. Car
personne n’a un droit inconditionnel au bonheur. C’est une aspiration
qui doit toujours tenir compte des exigences morales de la conscience.
En désapprouvant la pratique, vous désapprouvez les gens ?
Non. Une personne est plus que ses pratiques. Il
y a pas mal de situations de la vie ou on est appelé à vivre un
renoncement. Il y en a qui sont porteurs d’un vrai bonheur. Toute la vie
morale nous demande des renoncements."