Lu dans Les 4 Vérités :
"[…] Jean-Marie Colombani, ancien directeur du « Monde », s’est fendu d’une longue tribune, reprise récemment dans le quotidien gratuit « Direct matin », pour dire tout le mal qu’il pensait de la démocratie directe, qui annoncerait des dérives quasi fascistes ! On voit mal pourquoi la démocratie représentative – qui a tout de même permis l’accession d’Adolf Hitler au pouvoir – nous protégerait mieux. Mais, enfin, M. Colombani nous l’assure, la seule possibilité de faire le bonheur du peuple, c’est de ne surtout pas l’écouter ! Tout ceci serait du plus haut comique si les libertés publiques n’étaient pas effectivement en danger. Or, tout laisse à croire que ceux qui prétendent diriger les peuples contre leur volonté ont décidé de mettre un coup d’accélérateur. Dans ce contexte, le silence complice des médias est particulièrement dangereux. Rappelons le contexte politique.
Les partis dits « de gouvernement » sont déconsidérés. Et le « populisme », qui pourrait constituer une alternative, est à la fois profondément honni par les « élites » et rarement à la hauteur des espérances populaires. En conséquence, les élections de 2017 s’annoncent aussi mal que possible. Quels que soient les candidats PS et UMP, nous savons par avance qu’ils seront des démagogues ayant éhontément menti lors des élections précédentes et se moquant du peuple français comme de leur première couche-culotte. Marine Le Pen serait la seule en mesure d’arriver au second tour et de proposer un autre discours. Malheureusement, son parti n’est pas prêt à gouverner et le tir de barrage sera tel qu’elle n’a guère de chances de l’emporter.
Dans ce contexte totalement bouché, le peuple aspire à reprendre en main son destin. Cette aspiration, souvent informulée, se traduit de deux façons : l’essor des sites de « réinformation » sur internet (alternatifs à la grosse presse) et la revendication de démocratie directe. Et, logiquement, ces deux axes sont dans le collimateur du pouvoir et des médias aux ordres. […]
Cependant, les dirigeants savent bien qu’ils sont pris dans une course de vitesse. S’ils ne réagissent pas, dans quelques années, nous aurons obtenu la réforme constitutionnelle permettant le référendum d’initiative populaire (je parle du vrai, pas de la caricature – avec veto parlementaire – octroyée par Nicolas Sarkozy). Par conséquent, ils accélèrent. Cette accélération semble reposer sur des embrasements, plus ou moins contrôlés, des banlieues « sensibles ». Qu’il s’agisse du contrôle du trafic de drogue ou des surabondantes subventions liées à la « politique de la ville », les connexions entre caïds, démagogie électoraliste et argent public sont trop nombreuses pour qu’il ne soit pas aisé de lancer des émeutes (je ne prétendrais pas qu’il soit aussi aisé de les arrêter!…). De ces émeutes pourraient naître un gouvernement d’union nationale – dont plusieurs salles de rédaction bruissent déjà. Et ce prétendu « gouvernement d’union nationale » pourrait s’accompagner d’une disparition des partis – et donc, à terme, des élections ? –, au moins de l’UMP et du PS.
Il est, à cet égard, intéressant de méditer deux indices. Voici six mois, la rumeur disait que Nicolas Sarkozy reviendrait en politique sans passer par l’UMP – pour éviter les primaires –, ce qui impliquait que l’UMP soit ravagée par les guerres intestines. Deuxième indice, la réforme territoriale actuellement en discussion, qui a manifestement pour but de priver la droite de sa probable victoire aux prochaines élections, vise également à supprimer toutes les baronnies du PS… et donc à laminer un parti dont Manuel Valls n’a jamais caché qu’il le jugeait archaïque. Résultat : d’ici quelques mois, toute légitimité autre que la désignation par des apparatchiks pourrait avoir disparu de la classe politique. Tout à fait l’idée que je fais de la démocratie !"
Marc L
Le même genre de réflexion a fleuri après le référendum de 2005 sur le TCE. Je pense à Cohn Bendit, par exemple.
Conclusion : le peuple doit être dirigé par une élite mondiale qui ne doit surtout pas lui demander son avis.
Le peuple est trop c** pour savoir ce qui est bon pour lui. Tandis que l’élite, dont fait partie le grand Jean-Marie Colombani, elle sait ce qui est bon.
jpr
Jean-Marie Colombani, participant des dîners du Siècle, se fait, une fois de plus, la voix de son maître.
Siloe08
La FRANCE kidnappée il y a plus de 225 est aujourd’hui totalement happée par les dérives d’une ” DICTATURE DEMOCRATIQUE ” si chères aux besoins idéologiques des nationaux-socialistes, qui après avoir cumulés TOUS les pouvoirs, s’emploi à museler par TOUT moyens leurs opposants politiques, ne laissant plus aucune place à une pseudo ” opposition ” laminée par une invraisemblable incapacité !!!!
Pire, c’est désormais un étranger, un Ibérique qui lorgne du côté de cette présidence fantoche. Rêvant de refaire le coût de chirac face à un FN incapable de gouverner !!!!!
Le système DICTATORIAL est désormais bien en place, les fondations sont solides et les murs s’édifient rapidement ……
Le SEUL SALUT de la FRANCE : le Retour d’une MONARCHIE !!!!!! Cela se prépare patiemment, c’est encore trop tôt, pas de précipitation, tout arrive à qui sait se préparer ……………
Catolico
Une phrase -voir ci dessous- n’ôte rien à l’intérêt de cet article.
Mais elle en atténue la pertinence, car elle élimine très -trop ?- vite une des possibilités politiques de 2017, pour continuer sur l’idée d’une UMP rénovée par le retour de N. SARKOZY, suite logique de cette impasse dans le jeu en place :
“Marine Le Pen serait la seule en mesure d’arriver au second tour et de proposer un autre discours. Malheureusement, son parti n’est pas prêt à gouverner et le tir de barrage sera tel qu’elle n’a guère de chances de l’emporter.”
C’est très exactement ce que tous les commentateurs autorisés et omniscients écrivaient en 1956-57 de DE GAULLE et des restes groupusculaires de son parti.
Ou de F. MITTERRAND et du petit PS début 1978.
Ne pas avoir l’expérience du pouvoir, ne pas y être préparé et prédire des troubles.
Or les deux ont eu le pouvoir, le premier de 1958 à 1969 soit 11 ans, et le second, après avoir gagné massivement des élections nationales intermédiaires dont des municipales, de 1981 à 1995, soit 14 ans.
Ne pas oublier qu’en 2015 le FN pourrait possiblement prendre la présidence de deux ou trois régions et donc pourrait démontrer durant 2 ans et demi une capacité de gestion égale à celle de ses maires, qui pour l’instant font un sans faute.
On ne peut prédire l’avenir en prolongeant les courbes présentes, y compris celle des succès réguliers du Fn ou de la chute électorale lente de l’UMP depuis 2007 : sans quoi l’histoire serait linéaire. Or elle ne l’est jamais, surtout dans une période comme celle-ci. Ce sont des hommes et des ciconstances qui brisent les lignes. Ce que cette phrase parait refuser.
jejomau
les politiques ne sont pas dangereux. LE VRAI DANGER vient des médias. C’est eux qui mettent en exergue tel sujet ou mentent sur tel autre ou taisent une information capitale …. sciemment.
Le VRAI DANGER , c’est que les médias sont MENTEURS.
Sablé
Lu sur ATLANTICO
Voilà exactement ce qui menace l’UMP, au-delà de toutes les affaires, de tout ce que l’on découvre au fil des jours, de tout ce que l’on ne sait pas encore, de tout ce qui va être bidonné et infondé : la perte du statut de “parti de gouvernement” pour apparaître comme une structure totalement inapte à gérer et inepte dans les idées… Difficile d’être crédible avec un tel profil, on en conviendra…
Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/comptes-ump-qui-seront-beneficiaires-et-perdants-grand-nettoyage-jean-petaux-1658172.html#Zgm0Orcxzqy1XDtm.99
Alpin
Effectivement ,le vrai danger vient des médias, qualifié par un homme lucide et courageux “de troupes d’occupation mentale ”
la formules est belle et tout à fait bien choisie.
http://www.youtube.com/watch?v=_2N9dWsTR-Y
http://www.youtube.com/watch?v=42Y24kW14I8
jo
Personnellement, j’ai toujours pensé qu’une fois l’aboutissement du plan européen, à savoir l’élection d’un président par le parlement européen, les élections françaises seraient minorées, voire supprimées.
Pour dominer les nations il faut leur prendre, leurs finances, leurs souverainetés, interdire au peuple de s’exprimer et se saisir de leurs biens. Les élections ne servant plus à rien. Par des malversations l’industrie, le commerce… se sont vus changer de mains ! Nous verrons arriver le moment où les politiques seront désignés comme des directeurs de sociétés !
Si les Français ne reprennent pas le pouvoir les dégâts seront irrémédiables !
Philomène
Le seul espoir est dans la révolte du peuple français; elle ne va pas tarder, elle est en cours.
Effectivement, si MLP arrivait à se faire élire en 2017, il y aurait une guerre civile parce que la gauche, l’extrême-gauche, l’UMP, le centre, les banlieues, seraient dans la rue.
Il faut une union large de tous les Français patriotes, au plus tard en 2017; 2015 serait bienvenue.
PK
Contrairement à ce qui est écrit ici, je pense que Colombani souligne quand même quelque chose de vrai : le « peuple est trop c.. pour se diriger lui-même donc on ne doit pas lui demander son avis ».
À de rares cas près, l’immense majorité des Français correspond effectivement à ce critère : cette immense majorité vote pour qui lui brosse le poil dans le meilleur sens, pour qui lui promet n’importe quoi et surtout contre ceux qui leur demande de se réveiller, de travailler, de penser à l’avenir en responsable, d’éduquer leurs enfant, etc.
Bref, oui, la foule dans son immensité est un grand enfant qui ne peut se diriger seule… Et le pire qu’on peut alors lui offrir est de l’infantiliser davantage avec la démocratie qui est le hochet ultime de la démagogie de l’individu…
C’est juste sur le moyen final que l’on n’est pas d’accord avec ce monsieur…
Marquette
Il n’est de bons journalistes qu’en dehors des écoles de “journalisme”. Greg
n
@PK : ok. La différence, c’est ce qui dirige : le relativisme ou une doctrine stable ? (ce n’est pas seulement un moyen final)
Quelqu’un a-t-il trouvé l’article originel de Colombani sur le site directmatin.fr?
dissident
@ Philomène
« le peuple est trop c.. pour se diriger lui-même donc on ne doit pas lui demander son avis »
D’où l’intérêt de la démocratie DIRECTE, qui justement empêche d’être c..
Alpha
@ Siloe08
Alors s’il faut attendre le retour de la monarchie pour être libre, on n’est pas prêt de se libérer.
Retourner faire de beaux rêves en attendant, comme dans les contes de fées, l’arrivée du prince charmant.