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France : Société

Attendre, c’est voter le désastre

Laurent Obertone est interrogé dans L'Action française 2000 sur son dernier roman Guérilla. Extrait :

Unknown-10"Vos portraits de Français animés par la haine de soi sont irrésistibles. Tout aussi cruel est celui d’un jeune identitaire n’écoutant plus que son instinct de mort. La grande masse des Français, elle, ne semble plus disposée qu’à subir. Est-ce votre sentiment ?

Absolument. C’est cette passivité, cet attentisme, qui conduiront la situation à basculer dans l’irréversible et l’incontrôlable. L’ attitude des gouvernants – communiquer plutôt qu’agir – et des policiers – subir plutôt que s’imposer – n’en est que le reflet. J’ai écrit en 2015 La France Big Brother, un essai montrant combien ce conditionnement, cette domestication du citoyen, était le premier de nos problèmes. Certes, la société est dominée par Big Brother, sa morale, ses médias, mais c’est au citoyen de lui opposer sa souveraineté intellectuelle. Il est à la fois coupable et victime, car tout est fait pour le divertir, pour l’éloigner de ses responsabilités. Aujourd’hui, les inquiétudes du citoyen sont criminalisées ; son opinion est donc muselée, sa souveraineté est donc confisquée. Cette morale très illusoire qui nous gouverne cessera brutalement de faire illusion si des événements tels que ceux décrits dans mon livre viennent à advenir. C’est un avertissement. Attendre, c’est voter le désastre. C’est s’assurer qu’il sera trop tard pour réagir. Hélas, nos conditions actuelles de confort, d’abondance, de divertissement, semblent nous y condamner. Plutôt que regarder le réel en face, on choisit l’indifférence et la soumission. Il est probable que cette soumission nous mène au chaos. Ce chaos n’est pas qu’un mot : il signifie la fin de nos conforts, de nos habitudes, de l’électricité, de l’information, de la sécurité, de notre existence artificielle. En l’espace de trois jours, nous serons réduits à nous-mêmes, à notre impuissance… Nous sommes hautement dépendants. Nous avons tout abandonné à la société technologique ; nous en paierons subitement le prix fort."

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