…contre la culture à partir du 10 septembre :
"l’art contemporain ne veut plus se contenter des innombrables musées qui lui sont consacrés, il faut désormais qu’il aille forcer le public jusque dans les endroits où l’amateur d’histoire de l’art et de véritable beauté pensait pouvoir en être préservé. Il est vrai que les tenants de cette esthétique archaïque, et pour tout dire réactionnaire et artistophobe, ne méritent guère le respect, à en croire la multiplication de ce genre d’opérations. Mais foin de ces demi-mesures : à quand une bonne révolution culturelle pour dessiller les yeux des petits-bourgeois qui s’obstinent à ne voir que de la puérilité et de l’imposture dans le bestiaire de Koons, les cahiers d’écriture de Ben ou les écrabouillages de César ? A quand des descentes de police chez les particuliers pour s’assurer que leurs murs respectent la parité citoyenne et la mixité esthétique entre œuvres du passé et barbouillages modernes ? Il ne faut plus tarder ! Les réactionnaires du beau à la lanterne ! Le bon goût ne passera pas !"
MJ
Anonyme
Malheureusement cette manie débile et subversive ne sévit pas que dans le culturel aristocratique laïque.
A Paris, après réfection, le Collège des Bernardins (Paris Vème) va rouvrir ses portes. C’est sous les voutes gothiques de ce vénérable bâtiment cistercien (propriété du Diocèse de Paris) que le Saint-Père s’adressera au monde de la culture le 12 septembre prochain. Très bien.
Mais on apprend que ce vénérable monument du XIIIe siècle (dirigé par un enseignant de l’Ecole Cathédrale)doit devenir un “Lieu de recherche et de débat pour l’Eglise et la société” (site Internet dixit) et tout particulièrement : “Le Collège des Bernardins a fait le choix de mettre l’accent sur l’art contemporain” (ce remugle de provocation, d’obscénité et de débilité). Il y aura ainsi, plusieurs fois par an des expositions des œuvres d’artistes contemporains “de stature internationale”!
Je crains donc le pire vu certaines adulations épiscopales à l’égard du dit “Art Contemporain” (voir les écrits percutants et très lucides de Christine Sourgins). Ouvrons l’œil…
Michele
Vous avez raison, cette lèpre se répand partout! Allez donc voir les hideuses bouffonneries qui souillent le beau chateau de Chamarande dans l’Essone! Sachant pertinemment que personne ne paiera un fifrelin pour aller voir leurs peu ragoutantes productions (laideur,ridicule, obscénité,morbidité unissez-vous!),les glauques qui mettent la culture en coupe réglée nous les imposent dans des lieux dont elles troublent l’harmonie. Nous ne pouvons pas accepter que notre patrimoine soit ainsi transformé en déchetterie. Faut-il envisager une campagne d’envois massifs de paquets de …. au Ministère de l’inculture?
furgole
Je crois qu’il est nécessaire de prévoir des actions: non violentes, respectueuses des lois, mais très dérangeantes… et qui mettent si possible les rieurs de notre côté.
Monsieur Upinski était intervenu brillamment sur Radio Courtoisie et avait annoncé un site Internet coordonnant les actions. Mais il est toujours en construction…. On s’impatiente !
Arold
Bonjour.
Il est peut-être utile de rappeler que Louis XIV a mis 50 ans pour bâtir ce Château et ses Jardins. Que l’ensemble est une sorte de sacrement (signe visible d’une réalité invisible) tout autant qu’une prophétie qui s’accomplira sans tarder.
Colbert craignait que ” le plus grand des rois fut jugé à l’aune de Versailles”. Le fait est que le Château et ses Jardins dépassent la personne de Louis XIV, qui ne fut que l’instrument d’une Volonté plus grande.
Que le conservateur, de ce « nouveau régime » qui n’a guère plus de deux cent ans, veuille se servir de ce Lieu comme d’un écrin pour exposer ce que d’habitude nous nous empressons de rejeter en allant nous enfermer à double tour dans la plus petite pièce de la maison, en dit long sur l’étage de son âme.
Etant Français, j’ai toujours été étonné du mensonge et de l’hypocrisie de ce nouveau régime qui s’évertue encore à appeler Louis XIV, le « roi soleil », alors que que les « Lumières » seraient apparues le siècle suivant celui du « plus grand des rois ». Il serait plus franc et sincère, de la part de ce régime, de lui donner son vrai nom, « le roi des ténèbres », de raser le Château et ses Jardins, de construire des logements sociaux à la place de ces anciens marais. En effet « ver sailles », d’origine celtique, signifie « grand marais ». Mais par le long travail de Louis XIV, “Versailles” signifie “vers ailleurs”.
Pour conclure sur une note positive voici ce que disait Louis XIV à son enfant, au commencement de son livre testament « Le métier de roi » :
« Mon fils,
Beaucoup de raisons, et toutes fort importantes, m’ont fait résoudre à vous laisser, avec assez de travail pour moi, parmi mes occupations les plus grandes, ces Mémoires de mon règne et de mes principales actions. Je n’ai jamais cru que les rois, sentant, comme ils font, en eux toutes les tendresses paternelles, fussent dispensés de l’obligation commune des pères, qui est d’instruire leurs enfants par l’exemple et par le conseil. Au contraire, il m’a semblé qu’en ce haut rang où nous sommes, vous et moi, un devoir public se joignait au devoir de particulier, et qu’enfin tous les respects qu’on nous rend, toute l’abondance et tout l’éclat qui nous environne, n’étant que des récompenses attachées par le Ciel même au soin qu’il nous confie des peuples et des états, ce soin n’était pas assez grand s’il ne passait au delà de nous-mêmes, en nous faisant communiquer toutes nos lumières à celui qui doit régner après nous . »
Il termine ainsi ce livre testament : « Or la plus grande difficulté qui se présente a moy dans l’exécution de ce devoir est de dompter mes passions et de les retenir comme des bestes farouches. »
Arold