Le cardinal Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a donné un interview au site allemand Kath.net et commente les dérives inquiétantes des évêques allemands [source] :
Interrogé d’abord sur la prochaine réunion œcuménique (Kirchentag) qui doit se tenir au mois de mai prochain à Francfort, et que les progressistes d’Outre-Rhin veulent utiliser comme tremplin à des pratiques d’hospitalité eucharistique avec les protestants, il réagit avec force.
Il s’en prend en particulier à certaines allégations de théologiens ou de journalistes allemands : « La conférence des évêques n’est pas au-dessus des évêques », rappelle-t-il. « Et le président de la conférence épiscopale, actuellement Mgr Georg Bätzing, n’est pas le chef des évêques », ajoute-t-il.
Et pour enfoncer le clou, il précise : « il n’a aucune compétence magistérielle qui dépasserait d’un millimètre l’autorité magistérielle de ses confrères. (…) Il est encore moins, même en tant que porte-parole des évêques allemands, un contrepoids à Rome », selon ce qui circule dans les milieux ultra-progressistes (…)
« Les évêques (…) n’ont aucune autorité pour présenter leurs opinions personnelles ou collectives comme une foi de l’Eglise fondée sur la révélation. Ils n’ont pas non plus le pouvoir d’imposer ces vues à leurs subordonnés ou de les faire passer pour leurs propres convictions par le biais de la formation. »
Pour illustrer son propos, il donne une image forte : « Aujourd’hui, en Occident, la persécution réside en une atmosphère anti-chrétienne, diffusée à travers des campagnes médiatiques par lesquelles les catholiques fidèles sont, de manière inimaginable et habituelle, diffamés comme fondamentalistes ou archi-conservateurs, ou encore étouffés. »
Décidément très remonté, le cardinal poursuit en sapant par la base le Chemin synodal : « L’opinion d’une majorité d’évêques et de fonctionnaires laïcs allemands, que cet organe privé [le Chemin synodal], qui n’est prévu ni par le dogme ni par le droit canonique, peut prendre des décisions qui s’écartent de la foi catholique, n’a aucun fondement dans la conception catholique de l’Eglise et ne tient qu’à l’apparence du pouvoir médiatique et à l’étendue des ressources financières. »
C’est pourquoi, ajoute-t-il « aucun catholique ne peut être obligé à quoi que ce soit par les décisions du Chemin synodal » (…)”
Gilles Tournier
Merci Monseigneur pour ce témoignage de vérité. Et merci au Salon Beige de le relayer. Nous sommes submergés par le mensonge qui vient de partout. Je vais faire un don pour que vous continuiez votre excellent travail.
lavergne21
Clair et net : le chemin synodal n’a aucune autorité . Le seul qui en ait ( au dessus des évêques) est le “vicaire du Christ”, le pape et encore, le véritable chef (époux) de l’Eglise n’est autre que le Christ lui-même.
DUPORT
Une réaction de souverain Pontife…
jr47
Soyez assuré que le pape se préoccupe de ce qu’il se passe en Allemagne ! Votre commentaire laissait sous entendre une inaction du pape… il est à l’œuvre pas de soucis. Au lieu de soupçonner sans cesse notre pape, prions pour lui et sa mission au service de l’Eglise.
Michel
Il y a belle lurette que je prends les décisions synodales avec des pincettes aseptisées : pour tout dire, je n’ai plus confiance en nos évêques “mous du genou”. Heureusement que nous avons encore Mgr Vigano, Mgr Schneider, les cardinaux Burke et Muller¨, et quelques autres prélats, qui sauvent l’honneur d’une Église qui se délite, elle aussi …