Demandés en vain par les associations en faveur de l’instruction en famille (IEF) pendant le débat sur la loi séparatisme, les deux rapports de la Dgesco sur l’instruction en famille ont finalement été transmis début septembre… après le vote et la validation de la loi par le Conseil constitutionnel.
Alors que le ministre justifiait la loi par le risque de radicalisation des enfants non scolarisés, les rapports montrent que celui-ci est infime, voire inexistant.
Ainsi dans le rapport portant sur 2018-2019, on compte 35 965 enfants instruits en famille dont 19 008 instruits en famille en dehors d’une inscription réglementée au Cned. Près de 12 000 enfants ont été contrôlés, ce qui montre que celui-ci est bien réel. Au final on a eu 173 seconds contrôles conduisant à une mise en demeure de scolarisation et 35 saisines du procureur soit 0.3% de contrôles posant vraiment problème.
Ces rapports ne comprennent pas une ligne sur un risque sectaire, ni sur la radicalisation, et encore moins sur les fantômes de la République.
Pour Les enfants d’abord, une association de parents pratiquant l’IEF, “on comprend mieux la pudeur de l’éducation nationale qui a mis tant de temps à nous adresser ce document.“