Un rapport de la direction centrale des renseignements généraux (DCRG) dresse un état des lieux du phénomène des bandes en France : les cinq premiers mois de 2007 ont été marqués par 129 affrontements entre bandes, soit une progression de 29% par rapport à 2006. Le rapport prévient du :
"danger de l’éventuelle fusion entre deux phénomènes a priori distincts de repli communautaire et d’activité délinquante d’une bande [et du] travail de sape mené par certaines associations instituant la religion en référent idéologique".
"on assiste à un retour sensible du phénomène de bandes ethniques composées en majorité d’individus d’origine subsaharienne, arborant une appellation, des codes ou signes vestimentaires inspirés des groupes noirs américains. […] Les affrontements entre bandes sont essentiellement liés à des rivalités territoriales".
Dans sa note, la DCRG décrit les bandes :
"Ces formations délinquantes constituées en majorité d’individus originaires d’Afrique noire ont la particularité d’instaurer une violence tribale ne donnant lieu à aucune concession", […] rejet violent et total des institutions [et] total détachement quant à la gravité de l’acte commis".
Les RG dénoncent "l’investissement croissant de fondamentalistes musulmans dans le secteur de la restauration rapide".
Loïc Lecouplier, secrétaire du syndicat Alliance en Seine-Saint-Denis, nous informe que :
"A Paris, on s’alarme de trois courses-poursuites dans les rues de la capitale, mais chez nous les règlements de compte entre bandes sont très, très fréquents, pour ne pas dire quotidiens. On a rarement des courses-poursuites comme il y en a eu à Paris. Les jeunes ont largement dépassé ce stade-là, puisqu’ils en sont carrément au règlement de compte avec armes de guerre."
Rappelez-moi qui a été ministre de l’Intérieur ces dernières années…