La Conférence épiscopale sud-coréenne a fait part de ses inquiétudes face à une augmentation du nombre d’avortements en Corée du Sud. Une enquête de l’institut KIHASA (Korea Institute for Health and Social Affairs) indique que 32 000 meurtres d’enfants à naître ont été pratiqués dans le pays en 2020, contre 4 800 en 2017.
Des observateurs ont fait le lien entre cette hausse et la décriminalisation de l’avortement en 2020.
Le père Park Jung-woo, secrétaire de la Commission pour la Vie de l’archidiocèse de Séoul, remarque :
« Les gens doivent prendre conscience de leur fertilité et être plus responsables. Nous devons les sensibiliser davantage dans ce sens, pour qu’ils ne séparent plus la vie, le sexe et l’amour les uns des autres ».
« Les relations sexuelles, sans un objectif de procréation et de maintien de la vie, perdent de leur essence, et la sexualité hors mariage, en particulier, ne prétend pas assumer ses responsabilités vis-à-vis de la vie »
Une loi visant à légaliser l’avortement jusqu’à 14 semaines serait en préparation et pourrait être votée au cours des prochaines semaines. La nouvelle loi autoriserait également les avortements entre la 15e et la 24e semaine pour des cas de viol ou d’inceste.
En 2018, les évêques sud-coréens avaient lancé une pétition anti-avortement qui a rassemblé près d’un million de signatures. L’Église a également organisé des Marches pour la Vie, une campagne pro-vie qui a lieu tous les ans dans plusieurs régions du pays.