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Culture de mort : Eugénisme

Aujourd’hui c’est l’élimination systématique des enfants trisomiques en Europe qui constitue une vraie violation des droits de l’homme

Suite à la table-ronde qui s’est tenue hier au Conseil de l’Europe sur le thème « Eugénisme et Droits de l’Homme, les enjeux du dépistage prénatal », la mobilisation d’associations « Stop Eugenics Now » – dont la Fondation Jérôme Lejeune fait partie, et mise en place suite à l’Affaire Krüzmane – communique :

"Supprimer son bébé à naitre en raison de sa trisomie 21 doit-il être considéré comme un droit de l’homme ? Tel est le grave enjeu de l’affaire en cours de jugement au niveau de la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH), qui s’apprête à déterminer si des parents ont un droit fondamental à recourir à la procédure de dépistage et d’élimination prénatale des enfants malades ou handicapés.

Un jugement positif reviendrait à reconnaître un droit fondamental à l’eugénisme à l’encontre des personnes handicapées.

La Cour est appelée à se prononcer sur la plainte (KRUZMANE contre Lettonie) d’une femme contre son médecin qui ne lui aurait pas prescrit durant sa grossesse un test de dépistage de la trisomie, test qui lui aurait appris la trisomie de son enfant et lui aurait permis d’avorter.

Face au danger de voir la procédure de dépistage et d’élimination prénatale systématisée et consacrée comme un droit de l’homme, les signataires de cette déclaration, associations, familles et proches de personnes trisomiques et handicapées, en appellent à la conscience de la Cour et des institutions européennes afin qu’elles reconnaissent l’humanité et protègent le droit à la vie des personnes trisomiques et handicapées.

Reconnaître comme droit de l’homme celui de supprimer la vie des enfants trisomiques avant leur naissance conduit à stigmatiser un groupe humain sélectionné sur la base de son génome, à nier purement et simplement l’humanité des personnes souffrant de cette pathologie, et à instaurer le mécanisme de leur élimination.

Aujourd’hui c’est l’élimination systématique des enfants trisomiques en Europe qui constitue une vraie violation des droits de l’homme, et non que certains d’entre eux aient échappé à cette sélection.

Nous, associations, personnes handicapées et leur famille, nous demandons à la Cour de réaffirmer le principe de l’interdiction de l’eugénisme ainsi que l’obligation des Etats de protéger la vie de toute personne, y compris celle des personnes handicapées avant leur naissance. C’est un enjeu d’humanité pour notre société européenne."

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3 commentaires

  1. Supprimer comme jours fériés, L’Ascension et l’Assomption, qui sont des fêtes d’obligation, donc à considérer comme des dimanches obigeraient les catholiques à désobéir à toutes demandes de travail et quoique en pense Mgr POIDEVIN, sur ces fêtes nous sommes propriétaires du calendrier et nous devons défendre toute atteinte à leur banalisation dans le calendrier.
    BC

  2. Plutôt que de s’en prendre aux enfants trisomiques, porteurs sains du bonheur authentique, on devrait étudier sérieusement, le rapport coût/ profit du gêne, du sans-gêne, voire du genre , “humaniste” qui sévit gravement à l’Assemblée actuellement.

  3. Il est encore permis de refuser le test de dépistage, au prix du rejet de nombre de soignants : pour combien de temps ce choix courageux, susceptible de confiner à l’héroïsme, sera-t-il possible en France?

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