L’encyclique de Pie XII (en italien), qui voulait relancer l’élan missionnaire, notamment en Afrique, est en effet daté du 21 avril 1957.
L’encyclique prodiguait aussi des éclairages sur le mouvement de décolonisation alors en cours. Si elle avait été davantage écoutée, bien des drames eussent sans doute été évités.
L’Église […] ne peut qu’être particulièrement attentive aujourd’hui à l’accession de nouveaux peuples aux responsabilités de la liberté politique. Plusieurs fois déjà, Nous avons invité les nations intéressées à procéder dans cette voie selon un esprit de paix et de compréhension réciproque. "Qu’une liberté politique juste et progressive ne soit pas refusée à ces peuples [qui y aspirent] et qu’on n’y mette pas obstacle", disions-nous aux uns ; et nous avertissions les autres de "reconnaître à l’Europe le mérite de leur avancement ; sans son influence, étendue à tous les domaines, ils pourraient être entraînés par un nationalisme aveugle à se jeter dans le chaos ou dans l’esclavage" (Radiomessage de Noël, 1955). […]
Nous savons, malheureusement, que le matérialisme athée a répandu en bien des contrées d’Afrique son virus de division, attisant les passions, dressant les uns contre les autres, peuples et races, prenant appui sur des difficultés réelles pour séduire les esprits par de faciles mirages ou semer la révolte dans les cœurs.
Henri Védas (Merci à Ph. P.)