Au lendemain de l'arrivée en tête du candidat anti-immigration en Autriche, le Parlement autrichien a adopté mercredi, par 98 voix contre 67, une loi qui prévoit la possibilité de décréter un état d’urgence migratoire supprimant quasiment le droit d’asile. Cette loi, décriée par le HCR, permettra dans certaines circonstances de bloquer les migrants aux frontières sans même leur accorder la possibilité de formuler une demande d’asile.
La nouvelle loi limite aussi à trois ans l’octroi initial du droit d’asile, une mesure déjà en vigueur dans d’autres pays européens comme l’Allemagne. Elle restreint le regroupement familial pour les bénéficiaires de la protection subsidiaire, un statut moins favorable que l’asile et qui concerne principalement des Afghans. Le nouveau ministre de l’Intérieur Wolfgang Sobotka a fait du Rocard… :
« Nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde ».
L’Autriche a accueilli 90 000 immigrés, soit plus de 1 % de sa population. L’Autriche a réaffirmé sa volonté de réintroduire des contrôles fin mai à sa frontière italienne et envisage d’ériger une clôture au col du Brenner, l’un des principaux axes de transit nord-sud à travers les Alpes.