Comme à son habitude, M.Macron est venu faire le beau le 16 février 2023 en faisant ce qu’il fait le mieux : bavasser. Mais là, et au contraire de tous ses bavassages qui reconstruisent le Liban, réduisent les déficits, rétablissent la confiance avec M.Poutine, sauvent le climat et la forêt équatoriale gabonaise, il y a réel danger de mise en œuvre effective. En effet, la réunion et le discours avaient lieu avec le FORIF, ce nouveau truc créé pour un serpent de mer qui a déjà connu beaucoup d’acronymes : organiser au mieux un soi-disant islam de France.
Le discours de M.Macron a eu cinq caractéristiques :
- La première, la flatterie, voire une empathie louche. Les interlocuteurs de M.Macron sont tous particulièrement courageux. Courageux, le recteur de la Grande mosquée de Paris parce qu’il « accompagne vers la loi de 1905 des lieux de culte». Courageux, tous ceux qui « ont signé la charte explicitant leur engagement à la république et aux valeurs de la république ». Courageux, les membres du Forif qui sont « les visages d’un humanisme du réel qui fait progresser chacun et qui porte aussi un engagement reposant sur un vrai courage intellectuel qui [les] honore ». Courageux, ceux qui ont commencé à « lutter contre toutes les propagandes, les discours de manipulation ».Mais ce serait donc si difficile que ça de travailler sur l’islam en France ? Que faut-il craindre ? Quelle violence craint-on donc ? D’où viendrait-elle ? On aimerait comprendre. Et enfin, pour ce que nous avons appelé une empathie louche : figurez-vous que M.Macron, Président de la république, énonce cette phrase magnifique à propos de la loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République dite sur le séparatisme : « je remercie aussi les représentants des musulmans d’avoir accepté cette nouvelle loi de la République sans former aucun recours. » On croit rêver. Le Président de la république remercie les représentants des musulmans d’avoir accepté la loi votée par le Parlement ! Difficile quand même de faire plus servile.
2. La deuxième caractéristique du discours est une reprise presque mot pour mot, et comme amplement démontré par Mohammed Louizi sur son compte Twitter, du programme élaboré en son temps par l’Institut Montaigne pour l’organisation d’un islam français. Les sujets traités par M.Macron vont de la formation des imams à la collecte de fonds par les institutions musulmanes en passant par l’organisation du pèlerinage à la Mecque : que des sujets parfaitement républicains et qui visiblement nécessitent l’implication du Président de la république. Les détails sont à retrouver sur ce compte Twitter.
3. La troisième, c’est le « nous » utilisé ad nauseam: 49 fois dans le discours. 13 fois de plus que l’utilisation du pronom « je » qui est pourtant une des grandes caractéristiques des discours autocentrés macroniens. Quelques exemples :
« Au terme de vos travaux, vous avancez vers un système de gouvernance, vous l’avez tout à l’heure rappelé, avec ce Conseil national de l’aumônerie musulmane, FORIF pleinement opérationnel, sur lequel nous devons maintenant avancer et que nous devons mettre en œuvre pour qu’il soit un élément important de progrès réel pour les musulmans et pour l’unité de la nation. » ; « Nous devons homologuer des formations universitaires, construire un système de gouvernance qui fait que des gens dont c’est la compétence sur le terrain pourront dire : cette personne est imam, n’est pas imam » ; « Parce qu’il y a le travail conjoint, la reconnaissance de la République, le pragmatisme, nous construisons des solutions communes dans le cadre de la République pour que justement l’ensemble de ces pratiques puisse se tenir. » ;
sur la question du pèlerinage :
« Elle est très liée au sujet de financement. Quelques-uns ici ont beaucoup travaillé sur ce sujet. Mais nous devons continuer le travail qui a été commencé mais qui n’est pas parachevé. »
Et, sur l’ensemble des travaux :
« Parce qu’il y a le travail conjoint, la reconnaissance de la République, le pragmatisme, nous construisons des solutions communes dans le cadre de la République pour que justement l’ensemble de ces pratiques puisse se tenir. »
4. La quatrième, c’est la volonté de propager la connaissance islamique, à travers tout un ensemble d’institutions (merci les fonds publics) parce que
« nous devons être lucides sur le fait que nous n’avons pas eu le bon niveau d’investissement ces dernières années, et que nous devons réinvestir dans la connaissance du monde musulman, mais aussi du monde arabe, des différentes géographies, et recréer des postes de chaire, des postes de doctorants et réinvestir massivement sur ces sujets, et donc cette politique doit redoubler d’ambition. »
Parions qu’on découvrira bientôt que Bouvines, Rocroi, la prise de la Bastille et l’invention du métier Jacquard n’auraient jamais pu exister sans l’apport décisif de l’islam.
5. La cinquième, enfin, est la confirmation renouvelée du fait que M.Macron ne comprend toujours rien à l’islam comme l’exprime clairement cet extrait :
« Mais traiter les conséquences d’un Islam dévoyé, sans prendre le soin d’assurer à chacun des musulmans l’accès à un Islam en France, à un Islam des Lumières, c’était faire les choses à moitié. »
L’islam dévoyé, cela n’existe pas, c’est un islam parfaitement conforme aux versets coraniques. Quant à l’islam des Lumières, si chatoyant aux oreilles et qui renvoie ipso facto à un monde rationnel, on citera M.Rémi Brague dans son dernier livre SUR L’ISLAM (Gallimard 2023) dans son chapitre sur La raison :
« Ce qui est propre à l’islam et qui en rend malaisée la compréhension pour un esprit habitué aux catégories occidentales, c’est que la raison puisse y être déclarée incompétente non seulement dans les hauteurs sublimes du contact avec Dieu mais encore au plan inférieur de la vie quotidienne, telle qu’elle cherche à s’orienter vers le bien en cherchant des règles morales. Pour un non-musulman, ce chassé-croisé constitue un paradoxe. En islam, la raison ne peut pas être la source de l’obligation juridique » (pp 140-141).
Et voilà pourquoi votre fille est idiote…
Ceci étant dit, réfléchissons. La feuille de route élaborée par l’Institut Montaigne et visiblement suivie pas à pas par M.Macron s’intitulait : « L’islam français : le connaître, l’organiser ».
Mais que veut dire « Organiser » un islam soit-disant français ? Prenons un comparatif avec le Comité d’organisation des Jeux Olympiques : même noble assemblée d’experts, mêmes travaux en parallèle sur divers chantiers, même Président de la république qui a déjà fait une réunion de chantier en juillet 2022 et fait un point territorial sur la mobilisation des services de l’Etat le 14 mars 2023 ; et même cause commune comme l’explique M.Macron au Forif :
« Je veux vraiment ici rendre hommage au travail et vous l’avez dit, à l’ensemble des administrations, de tous les partenaires et de tous les bénévoles qui ont pris sur leur temps pour faire avancer cette cause commune ».
Or, que recherche M.Macron en participant aux travaux du COJO ? C’est le succès des Jeux Olympiques, le plus de billets vendus, le plus de chalands possible, le plus d’impact global. Il en va finalement de même avec la participation de M.Macron aux travaux du Forif : son objectif est la réussite de l’organisation de l’islam en France, c’est-à-dire le plus d’argent, le plus de publicité, le plus de chalands possible. M.Macron travaille avec constance à la réussite de l’islamisation de la France. Et d’ailleurs, il le décrit précisément :
« D’ores et déjà sur les propositions concrètes qui ont été formulées aujourd’hui, je souhaite que les prochains mois soient des mois de traduction pratiques, qu’elles soient législatives, réglementaires ou organisationnelles, pour que vos travaux puissent tout de suite démontrer en quelque sorte qu’ils se traduisent en actes, ce qui est un signe de confiance, de crédibilité. Ce qui va nous permettre d’engager encore davantage autour de ce mouvement. »
Et il a bien parlé de cause commune.
On aura donc compris l’action de M.Macron : ce n’est pas de définir les conditions et règles impératives auxquelles doivent se conformer les institutions musulmanes ; c’est mettre en musique les conditions et règles que les institutions musulmanes jugent nécessaires à leur développement harmonieux (au sens musulman du terme).
Bien sûr, l’argument de M.Macron sera alors de dire qu’il aura évité la propagation d’un islam radicalisé, ce qu’il appelle : « dans le but de combattre l’islamisme ». Or chacun un peu informé, y compris en écoutant l’imam M.Tareq Oubrou, sait qu’il n’y a pas de différence de nature entre islamisme et l’islam. Et au surplus, tout le démontre même dans les proximités les plus aveuglantes.
Prenons l’exemple de la Grande mosquée de Paris. La Grande mosquée de Paris, depuis au moins le rectorat de M.Dalil Boubakeur (lui-même fils de recteur….), a élaboré un programme de formation des imams algériens (pour un service en France ?) dans un institut interne appelé Al-Ghazali. Ce programme utilise un manuel en arabe pour le cours d’exégèse coranique. Il a été rédigé par un Frère Musulman syrien Wahbat Az-Zouhayli. Il a été pour partie analysé par l’historienne arabisante Lina Murr Nehmé dans une vidéo de 2017
Voilà ce que les futurs imams pouvaient y lire à propos de l’apostasie (on y retrouve ce délicat fumet du meurtre toujours exhalé par l’islam) :
« Question : faut-il tuer l’apostat, faut-il lui offrir de se repentir ? Réponse : Les membres de l’école hanafite disent : il faut proposer à l’apostat de se repentir et lui proposer l’islam car il pourrait se convertir à l’islam. Mais ce n’est pas une obligation car il a déjà reçu l’appel de l’islam. La preuve en est qu’une partie des compagnons de Mahomet ont tué au temps d’Omar un homme qui avait abjuré Allah après être devenu musulman et ils ne lui ont pas offert de se repentir ».
Dans le même manuel figurait cette phrase à propos des combats ayant existé à Médine (où était venus s’installer Mahomet et ses partisans, chassés de la Mecque) entre musulmans et les tribus juives préalablement installées dans cette région (période 622-627) :
« Ceci est une nouvelle image de la nature de tromperie et de trahison implantée dans l’âme des juifs ».
Dans un article de mars 2021, le nouveau recteur Hafiz, celui que M.Macron aime bien, a déclaré entre autres : « Dès mon arrivée à la tête de la Grande Mosquée de Paris, il y a un an, j’ai renouvelé la formation que nous dispensions au sein de notre Institut Al-Ghazali depuis 1994 et l’ai lancée dans plusieurs annexes en France ». Nous ne saurons pas s’il a gardé les mêmes manuels. Mais on sait qu’il a fait une visite amicale à l’école de charia des Frères Musulmans de Château-Chinon en novembre 2021 pour parler formation des imams.
On sait aussi que M.Hafiz, ce recteur qu’aime M.Macron a organisé en octobre 2021 un concours de mémorisation pour des petits Français musulmans en utilisant un texte assez traditionnel, celui des hadiths de l’imam al-Nawawi. On y trouve ces extraits délicats et très caractéristiques d’un islam non dévoyé, non-radical et tutoyant un islam des Lumières :
« L’Envoyé de Dieu a dit : « il m’a été ordonné de combattre les hommes jusqu’à ce qu’ils témoignent qu’il n’est d’autre divinité qu’Allah, et que Mohammed est Son Envoyé, qu’ils accomplissent la prière rituelle, qu’ils acquittent l’aumône. S’ils exécutent ces choses, ils seront, à mon égard, garantis quant à leurs personnes et à leurs richesses, à moins qu’ils ne transgressent (ouvertement) la loi de l’Islam, mais Dieu règlera le compte de leurs (intentions vraies) » (hadith 8) ; « L’inviolabilité du sang du musulman : Il n’est pas licite de faire couler le sang du musulman, sauf s’il s’agit d’un des trois coupables que voici : le marié qui commet l’adultère, le meurtrier qui subira le sort de sa victime, et l’apostat qui se sépare de la communauté musulmane » (hadith 14) ;
et enfin le hadith 17 :
« La généralité du bel-agir : Selon Aboû Yala Chaddâd ben Aoûs, l’Envoyé de Dieu a dit : « Allah a prescrit le bel-agir dans toute chose. Quand vous tuez, faites-le de façon parfaite. Quand vous égorgez une bête, faites-le de la manière la plus douce : aiguisez bien votre lame et accordez à la victime le temps suffisant pour mourir ».
C’est pratique les enfants, ils ont une bonne mémoire.
De plus, Mme Florence Bergeaud-Blackler, anthropologue qui vient de publier un livre remarqué « Le Frérisme et ses réseaux. L’enquête » (Editions Odile Jacob, 2023), note encore à propos du recteur Hafiz bien-aimé de M.Macron :
« Le marché halal rapporte tout de même beaucoup d’argent à ceux qui certifient les produits, c’est le cas d’un certain nombre d’agences de certification halal, dont celle de la Mosquée de Paris. Son recteur, Chems-Eddine Hafiz, vient de passer un contrat avec l’Algérie pour certifier les produits alimentaires et non alimentaires français qui entreront en Algérie, avec comme ambition d’élargir cette certification aux exportations européennes… On peut gager que les Algériens qui ne connaissaient pas le contrôle halal il y a trente ans (puisque tout est licite dans un pays musulman) regarderont bientôt les étiquettes, qu’ils se surveilleront mutuellement pour savoir qui mange, s’habille, vit en halal et par quelle certification, et qui ne le fait pas. La halalisation, cet outil de normalisation fondamentaliste, a toutes les chances de se développer dans les coins les plus reculés du pays, pendant que la Mosquée de Paris se vantera, auprès de nos élites, de défendre un islam des Lumières et affirmera, toute honte bue, que l’islamisme est une maladie de l’islam » (Revue Front Populaire n°12, 2T2023, p.111)
Au fait, le titre de l’article de mars 2021 consacré au recteur Hafiz (celui que M.Macron aime) s’intitule : « Chems-Eddine Hafiz : Un islam sans équivoque au sein de la République ».
Il faut reconnaître à certains moins d’hypocrisie. M.Abd al-Wadoud Gouraud est membre de l’Institut des Hautes Etudes islamiques (IHEI) et imam-conférencier en Île de France. Il est aussi rapporteur du groupe de travail du Forif sur la professionnalisation et le recrutement des imams. Il précise sans fard dans un entretien :
« Je pense, avec tout le respect que je dois au président de la République, que tous les acteurs du FORIF n’ont pas obligation d’adhérer nécessairement à la vision d’un islam des Lumières, qui connote un aspect rationaliste hérité de la philosophie des Lumières ».
Terminons en rappelant la nomination récente en Conseil des ministres (présidé donc par M.Macron) de M.Jean Tuot à la direction de la section de l’Intérieur du Conseil d’Etat. En 2013, M.Tuot avait rendu un rapport à M.Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, plaidant pour une société inclusive et niant l’existence d’une culture française. A l’époque, même M.Ayrault avait paru gêné. C’est dire.
Enfin, il semblerait que l’affirmation d’une sorte de voie musulmane française ne plaise pas trop à certaines institutions musulmanes :
On peut donc anticiper ce qui se passera une fois que les idiots utiles auront fait le boulot. Il suffit de penser pêle-mêle à l’Algérie, à l’Egypte, à l’Iran, à l’Afghanistan…
Meltoisan
Il va falloir lever le voile sur toute cette histoire !
Gilles Tournier
Un des innombrables événements qui confirment les prédictions de La Salette.
F. JACQUEL
L’islamisation de la France est un des instruments essentiels à la destruction de la France. Du pain béni, si j’ose dire, pour le pâle toqué élyséen qui a été mis en place en 2017 pour préparer le Great Reset de Klaus Schwab et du FEM.
incongru
revenons à Benois XVI et à Ratisbonne… la raison, pure !!!
Cro-Magnon
J’espère que les musulmans en France ne sont pas bêtes au point de penser, qu’outre la prière, nous ne nous laisserons pas faire sans réagir…
LANASPRE
Entre Melenchon et Macron sur l’islam, il y a l’épaisseur d’une feuille de Brick!!
Jeu de c… dont le vainqueur est connu d’avance..ISLAM vs LAICITE 5-0.
LANASPRE
https://youtu.be/wo_NUQgevQs
Marcos
Macron assassin :
Quintus Naevius Cordus Sutorius Macro, dit Macron, né vers 21 av. JC et mort en 38 ap. JC , est un préfet du prétoire romain du Ier siècle. Selon Tacite et Dion Cassius il serait l’assassin possible de l’empereur Tibère
Horace
Voilà comment on prépare une guerre civile en projetant une communauté contre l’autre. Les “républicains” ont toujours cherché à détruire l’Eglise. Après Macron, le déluge. Bonjour les dégats.
christianlair
Si les français ne réagissent pas plus que ça à toutes ces trahisons , alors c’en est foutu de notre pays ! Les traîtres sont au pouvoir !!! de grâce , aux prochaines élections , secouez-vous un peu les neurones , et arrêtez de voter pour ces vauriens !…………….