Lu sur le blog de Jeanne Smits :
"Comme l'Irlande, qui interdit l'avortement et détient un record de chiffres de mortalité maternelle particulièrement bas, le Chili est aussi champion"
L'argument consistant à légaliser l'avortement pour sauver la vie de la mère est dégonflé.
RC
Et un indice de fécondité de 1,85 enfant par femme, sans le recours à l’immigration.
PG
L’interdiction légale de l’avortement ne supprime pas le recours à cette pratique : le président catholique du Chili a regretté publiquement il ya qq mois la faible taux de natalité chilien, en l’expliquant par un nombre anormal d’avortements clandestins. Et il a souhaité des mesures d’aides aux mères.
Le seul point positif de l’interdiction légale de l’avortement, c’est qu’ainsi l’interdit moral est appuyé par la loi, ce qui n’est pas rien.
Mais même dans le Chili catholique, cela n’empêche pas la réalité de l’avortement : rien n’est aussi simple que ce que nos convictions nous font souvent croire ou dire. La loi ne réforme pas les moeurs.
[Rien n’empêche pas non plus la réalité de la pédophilie, du viol des femmes dans les RER, etc… Mais tout ceci ne justifie jamais une loi. MJ]
PG
@ Michel JANVA
Nous sommes d’accord : la loi est moralement illégitime si elle transgresse la loi naturelle.
Mais c’est en partie illusoire de penser que c’est par la loi qu’on puisse éradiquer l’avortement : il faut surtout aider les familles, les femmes, les mères, réhabiliter le respect de la Vie ou tout simplement le faire redécouvrir aux citoyens des sociétés riches post chrétiennes et matérialistes.
C’est en cela que je rappelai que la seule loi ne peut réformer les moeurs, ainsi que le définissait Pie XII en 1953 dans son Allocution au Congrès des juristes italiens.
Or nous croyons trop souvent nous cathos anti avortement, que supprimer la loi ”abortive” ce serait supprimer l’avortement : l’exemple chilien démontre qu’il n’en est rien.
C’est aussi une longue reconquête des intelligences et des coeurs.
[C’est une opposition factice que vous développez ici en opposant l’aide aux femmes enceintes et l’abolition de la loi. Or, il s’avère que que sont justement les associations d’aide aux femmes enceintes qui militent le plus pour le changement de la loi.
L’action est pluriforme et il est dommage de vouloir les opposer. En général, on constate même que ceux qui disent qu’il faut convertir les coeurs plutôt que de changer la loi sont les mêmes… qui ne font rien.
MJ]
PG
@ M. JANVA
L’action est pluriforme. Cependant c’est aussi à la société, par des oeuvres privées, par la loi et donc par l’Etat, d’organiser le soutien aux mères et de favoriser la famille, pour recréer le climat favorable au respect de la Vie.
L’exemple chilien (avortement non autorisé) montre que l’avortement n’est pas uniquement la conséquence de la loi qui l’autorise, même si elle en favorise certainement la multiplication, mais aussi de sociétés matérialistes et hédonistes qui privilégient le court terme, la consommation et qui laissent en même temps les ”pauvres” d’aujourd’hui, qui ne le sont pas que matériellement, dans la détresse la plus affreuse : et c’est l’enfant à naître qui devient l’exutoire, an attendant le vieillard ”inutile”.
En ce sens la loi ”abortive” est aussi un effet du mal moral et de l’injustice de nos sociétés, et c’est donc eux qui doivent être contenus.
C’est le sens de ce que disait Pie XII qui dans un autre discours, aux assistantes sociales, je crois, en substance, à savoir qu’on ne peut espérer entreprendre un travail d’apostolat sans remédier à la misère humaine : il y a collectivement un rapport entre les formes d’injustice, celle faite à la mère non soutenue par la société, et celle faite au foetus abandonné par sa mère.
Cette problématique est aussi celle de l’avortement. Et je trouve que certains catholiques n’en parlent pas assez.
[Votre dernière phrase est de trop. C’est un jugement que l’on pourrait vous retourner. Pour ma part, je constate que ce sont ceux qui en parlent le plus, qui en font le plus. MJ]