Lu dans Présent :
"Branle-bas de combat dans le Lot-et-Garonne : on a parlé avortement. Impensable ! Heureusement, le quotidien Sud-Ouest est là qui veille. Il a lancé les hostilités lundi 18 septembre à l’encontre du maire Les Républicains de Laroque-Timbaut avec un article au titre choc : IVG : Lionel Falcoz déraille. L’élu n’a pourtant pas remis en cause le sacro-saint « droit » de tuer son enfant mais a eu l’outrecuidance de poster, sur son compte Facebook, un lien vers un site pro-vie canadien, Campagne Québec-Vie. Avec ce commentaire laconique : « Pour faire réfléchir… » Le lien en question menant au témoignage d’une infirmière ayant travaillé en gynécologie : « J’ai d’horribles souvenirs du temps où j’étais au service de gynécologie où je participais à des avortements tardifs (…) où le fœtus se débattait et essayait de respirer pendant 5 à 15 minutes. Parce qu’il n’y a pas de loi ou de règle sur ce qu’on devrait faire avec un fœtus qui lutte pour vivre, vous laissez le fœtus mourir dans une cuvette ronde ou dans une bassine. »
Pour terrifiant qu’il soit, ce témoignage ne semble pas avoir ému le journaliste, bien plus chamboulé par ce qu’il considère comme une remise en cause de l’avortement. On a le droit à toute une ribambelle de citations visant à enfoncer le « réac » plus bas que terre – il ne remet pas en cause le « droit à l’IVG » pourtant – parce qu’il considère que la vie commence à la conception. […]"
L'élu a réagi longuement sur son compte Facebook :
"[…] La question que j’ai posée, telle que je l’ai écrite, est simple : « LE débat : où commence la vie ? … à la naissance, ou à la conception ? La réponse à ce débat permet de poser les limites de ce que nous (notre société) acceptons ». Si je considère que « la vie commence à la conception » car, de mon point de vue, un fœtus n’est pas qu’un « simple amas de cellule », comme certains le considèrent, cet avis n’est ni offensant ni insultant, ni ne remet en cause le droit à l’IVG d’ailleurs… Ce qui semble l’être, c’est de considérer qu'on puisse l’exprimer.
Il s’agit d’un sujet de fond qui n’a pas été abordé depuis cette loi : Où fixe-t-on les limites entre le désir et la nécessité ? Où fixe-t-on les limites entre le « droit à » considéré comme absolu pour certains, et le « droit à » raisonnable et respectable de la nature humaine ?
Être mis en exergue pour s’être posé des questions (« Pour faire réfléchir ») est très dangereux, vouloir interdire de lire et réfléchir est tout aussi limité intellectuellement. J’essaye d’avoir une position mesurée et raisonnable en tout, car ce sujet provoque de part et d’autre des réactions violentes et néanmoins compréhensibles. Il est de notre responsabilité collective d’apporter des réponses claires sur ce qui fonde notre société, à l’heure où la science permet de repousser les normes sociales d’une société.
Gérard Darmanin, Ministre des Comptes Publics, déclarait encore ce matin sur RMC son opposition ferme à la GPA. La marchandisation du corps des femmes reste l’argument le plus fort contre ce que beaucoup considèrent comme une dérive grave (exploitation des femmes, location d’utérus dans les pays pauvres, refus des enfants nés de GPA par les « clients »,…). La loi ne le permet donc pas, mais les ambassades enregistrent les naissances par GPA effectuées à l’étranger.
Il n’y a donc aucune remise en cause du droit d’interruption de grossesse dans mes propos, mais un questionnement fort sur la notion de limite et d’encadrement du droit, questionnement ne signifiant pas remise en question, pour toute personne honnête intellectuellement.
Je n’ai pas la réponse à cette question, et ce débat étant systématiquement éludé sur les plateaux médias, je continue à me la poser en tant que citoyen sur mon profil facebook personnel. Que cela puisse faire hurler les absolutistes du « droit à », je le conçois. […]"
Irishman
Tout le problème est là ! Les “ultras” du droit à l’avortement veulent nous empêcher de dire autre chose que les oukazes de la bien-pensance…
C’est là dessus qu’il faut peser pour pouvoir se faire entendre : le droit d’expression !
prévoyance
Il est désormais interdit de réfléchir; d’autres le feront pour nous !
David
Rendez-vous à la prochaine Marche pour la Vie !
Stephe
Au train ou l’on va ce sera très bientôt un motif d’inegibilite.
Réfléchir c’est déjà désobéir! Et cela est insupportable aux enfants “d’il est interdit d’interdire”. La dictature est En Marche.
A.F
Bof, Facebook ne l’a pas censuré, ça prouve qu’il est inoffensif.
Papa
Cela me fait penser à une certaine religion, ce principe de ne pas avoir le droit de réfléchir!
Papon
Chez les boudhistes la vie commence à la conception,il n’est pas rare en Asie de voir des parents choisir la date de la conception, même si celà est relié à des superstitions.
Yvon
“La vie commence à la conception” jusqu’à l’arrivée des bobos-caviar en France à la fin du XX° et au début du XXI° siècle.